En visite d'Etat en France, hier et aujourd'hui, le président tunisien a reçu de la bouche de François Hollandela promesse d'une «coopération exemplaire» en matière sécuritaire, économique et culturelle.Lors d'une conférence de presse commune à l'Elysée, promettant une «coopération exemplaire» de la France avec la Tunisie, sans entrer dans le détail, François Hollande a mentionné des «échanges de renseignements» et un renforcement de la coopération pour assurer la sécurité de la frontière tunisienne, voisine de la Libye en plein chaos.De la même manière, les deux chefs d'Etat sont restés très évasifs, interrogés sur des négociations tripartites avec les Emirats arabes unis pour l'acquisition d'armes par Tunis, afin de renforcer le contrôle de sa frontière avec la Libye. «On ne peut pas parler de choses qui n'ont pas été réalisées», a déclaré le président tunisien à propos de ces négociations évoquées par le chef de la diplomatie tunisienne, Taïeb Baccouche, tandis que François Hollande a souligné qu'il appartenait à la Tunisie de «savoir comment elle veut être accompagnée et par qui».La coopération de la France partirait des capacités tunisiennes existantes, soit une armée de taille modeste qui a besoin d'être renforcée, notamment par une mise à niveau de la formation, des moyens de transports aériens défensifs, avons-nous appris de source autorisée.Il est à souligner que l'Algérie a mobilisé d'importants renforts humains et moyens matériels pour la surveillance de la frontière qu'elle partage avec la Tunisie. Tout comme elle a engagé des équipements, des moyens logistiques et des forces de sécurité considérables pour assurer le contrôle de ses autres frontières sensibles.Le président français a, par ailleurs, annoncé la conversion des dettes tunisiennes à hauteur de 60 millions d'euros en investissements, déjà évoquée lors de sa première visite présidentielle à Tunis en 2013, et a promis que la France serait «l'ambassadeur de la Tunisie en Europe» pour mobiliser le soutien de l'Union européenne (UE). L'UE vient d'accorder 169 millions d'euros à la Tunisie dans le cadre de l'Instrument européen pour le voisinage (IEV).L'Allemagne a converti la dette tunisienne à hauteur de 60 millions d'euros en projets d'investissements et l'Italie à hauteur de 20 millions d'euros. L'Algérie voisine a, pour sa part, apporté une aide financière conséquente, sous différentes formes, immédiatement disponible. Il va sans dire que tous les soutiens, tous les apports au redressement économique et à la réussite des réformes de la Tunisie sont les bienvenus.Le secteur du tourisme, stratégique, a subi un rude coup après l'attentat du Bardo, avec des réservations en chute de 60%, selon le Syndicat national (français) des agents de voyages (SNAV). Environ 7% du PIB tunisien est lié au tourisme.Le président Béji Caïd Essebsi devait aussi s'exprimer, hier après-midi, devant le Sénat avant d'être reçu aujourd'hui à déjeuner par le Premier ministre, Manuel Valls. Il a invité à faire la différence entre l'islamisme et l'islam, «une religion d'ouverture, une religion qui accepte de cohabiter avec les autres religions». Et «Je dis à mes concitoyens : continuez à vivre dans ce pays qui vous accueille, respectez ses lois et restez de bons musulmans.»
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Posté Le : 08/04/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Nadjia Bouzeghrane
Source : www.elwatan.com