Algérie

Hollande engrange le premier soutien d'un leader européen



Hollande engrange le premier soutien d'un leader européen
A quatre jours du premier tour du scrutin présidentiel français, le candidat socialiste, François Hollande, a le vent en poupe
Snobé par les leaders conservateurs en Europe, dont l'Allemande Angela Merkel, le candidat socialiste François Hollande recevait hier le soutien du Premier ministre belge, Elio di Rupo, à quatre jours du premier tour de scrutin.
Elio Di Rupo, l'un des rares chefs de gouvernement socialistes en Europe, devait assister, sans prendre la parole, au meeting de François Hollande à Lille (nord), à cinq kilomètres de la frontière franco-belge. Le soutien de M.Di Rupo est un peu l'arbre qui cache la forêt pour François Hollande, boycotté lors de sa campagne par les dirigeants européens, très majoritairement conservateurs et dont certains se sont engagés en faveur de Nicolas Sarkozy, comme David Cameron et surtout Angela Merkel. La chancelière allemande, très hostile à la volonté du socialiste de renégocier le traité budgétaire européen signé début mars, a refusé de le rencontrer. Pour autant, elle n'a pas assisté à un meeting de Nicolas Sarkozy, comme il en avait été question. A Lille, bastion de la gauche, François Hollande tiendra un de ses deux derniers grands meetings de campagne avant le premier tour dimanche, au côté de la patronne du Parti socialiste et maire de la ville, Martine Aubry. Battue en finale des primaires de son parti à l'automne, Mme Aubry, 61 ans, fait figure de Premier ministre possible si François Hollande est élu le 6 mai. Elle présente l'avantage de l'expérience, ayant été numéro deux du gouvernement de Lionel Jospin de 1997 à 2001 et d'avoir une image marquée à gauche, au cas où le candidat de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon ferait un score très élevé, 15% ou plus comme certains sondages l'en créditent. L'autre nom le plus souvent cité est Jean-Marc Ayrault, 61 ans également, fidèle de François Hollande et chef de file des députés socialistes. Pour l'instant, François Hollande refuse de s'avancer, ne voulant pas donner l'impression de considérer l'élection gagnée. Chaque jour pourtant, les sondages vont dans ce sens. Invariablement, ils lui prédisent une large victoire au second tour face à Nicolas Sarkozy, entre 53% et 56% des voix, après un premier tour où les deux hommes seraient au coude à coude, autour de 27-28%. Bien qu'elle soit à plus de dix points derrière le duo de tête, Marine Le Pen, qui tenait hier soir à Paris son dernier meeting de campagne, veut garder l'espoir de créer la surprise. «Nicolas Sarkozy n'a aucune chance d'être réélu», martèle-t-elle. Pour combler son retard, le président candidat fait une fin de campagne axée sur l'économie afin de séduire les électeurs centristes de François Bayrou, crédité de 10% dans les sondages, dont il aura absolument besoin au second tour. Hier, il a insisté sur la nécessité pour la France de réduire ses déficits pour obtenir en contrepartie l'ouverture d'un «dialogue» avec la Banque centrale européenne (BCE) sur son soutien à la croissance en Europe, notamment sur la question des taux de change. «On fera bouger la BCE parce qu'il n'y a pas à avoir de tabous en Europe, il faut que la France par tous les moyens ne donne pas le sentiment que c'est une façon de s'extraire des efforts qu'elle doit faire pour réduire ses déficits et sa dette», a-t-il estimé. Nicolas Sarkozy, qui avait déclaré dimanche lors de son grand meeting sur la place de la Concorde à Paris vouloir ouvrir en Europe un débat sur le rôle de la BCE, a assuré être attaché à l'indépendance de la banque, réaffirmée fermement lundi par Berlin.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)