L'arrivée en tête du 1er tour de la présidentielle française du candidat du Parti socialiste, François Hollande, a été interprétée comme un désaveu à la politique du président sortant Nicolas Sarkozy, et une sanction à un quinquennat qui s'achève, marqué par l'entrée de la France en récession économique depuis fin 2011.
Intervenant à l'issue du scrutin à partir de son fief de Tulle (Corrèze), le candidat socialiste qui est crédité de 28,63 % des suffrages exprimés, a estimé que l'es Français lui ont répondu en lui permettant d'être aujourd'hui le mieux placé pour devenir le prochain président de la République.
Au terme de ce premier tour, je suis le candidat du rassemblement pour le changement , a-t-il ajouté, estimant que le premier tour représentait une sanction du quinquennat qui s'achève et un désaveu du candidat sortant dont le discours, a-t-il relevé, a fait le jeu de l'extrême droite, qui a réalisé une remontée inédite en récoltant plus de 18% des suffrages exprimés, se positionnant comme troisième force politique en France.
Pour le première secrétaire du PS, Martine Aubry, a estimé lundi qu'au premier tour de l'élection présidentielle "les Français avaient clairement dit qu'ils voulaient un changement de politique", "quatre Français sur cinq" ayant "dit non à Nicolas Sarkozy". "Je crois que les Français ont clairement dit hier qu'ils voulaient un changement de politique, un changement de président, on peut dire que 4 Français sur 5, avec une grande mobilisation qu'il faut saluer, ont dit non à Nicolas Sarkozy et je crois aussi qu'ils ont apporté leur confiance à François Hollande", a-t-elle déclaré.
Aux yeux de Pierre Moscovici, directeur de campagne de François Hollande, la victoire à l'élection présidentielle en France est "à portée de main" pour le candidat socialiste. C'est une première étape vers le changement qui a été franchie hier, incontestablement", a-t-il dit.
Le député PS Michel Sapin, un proche de François Hollande, a jugé que le premier tour de l'élection présidentielle marquait un "échec" de Nicolas Sarkozy, imputable non à la crise mais à sa "personne et sa politique".
"Ce mot crise, il l'a à la bouche pour expliquer tous ses échecs. Etre second lorsqu'on est sortant à droite c'est un échec. C'est l'échec de sa personne et de sa politique. Ce n'est pas la crise, c'est lui", a-t-il affirmé.
Du côté de la majorité présidentielle, on ne baisse pas les bras, comptant sur des alliances "contre-nature" avec l'extrême droite pour redresser la barre et lever l'affront.
Le président sortant Nicolas Sarkozy (27,08%), a affirmé aborder le second tour "avec confiance", appelant les Français à "mettre l'amour de la patrie au-dessus de toute considération partisane ou de tout intérêt particulier, à s'unir et à (le) rejoindre", au second tour de l'élection. Il voit dans ce premier tour un "vote de crise". "Ces angoisses, ces souffrances, je les connais, je les comprends", a-t-il souligné, faisant à la crise économique dans laquelle se trouve la France, au même titre que d'autres pays de l'Europe.
Son ministre des affaires étrangères, Alain Juppé, assure que "rien n'est joué" et juge que Sarkozy a bien "résisté". "C'est un très bon résultat pour Nicolas Sarkozy d'avoir résisté à ce point, alors que dans beaucoup d'autre pays européens, on a vu des gouvernements ou des pouvoirs en place déstabilisés", a-t-il estimé.
Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, a affirmé que le "message des Français, on le reçoit cinq sur cinq, c'est un message qui est celui d'un vote de crise", assurant, en évoquant les enjeux du deuxième tour, que son parti continue le combat dans des conditions qui vont être différentes".
Forte d'un score inédit (Plus de 18%), la présidente du Front national, Marine Le Pen, a affirmé que "rien ne sera plus comme avant". "Ce n'est qu'un début, continuons le combat", a déclaré, estimant que les Français s'étaient "invités à la table des élites".
Le candidat du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon (11,13%), a estimé que le peuple français paraît "bien déterminé à tourner la page des années Sarkozy". "Nous aurons été la force politique nouvelle, la seule qui ait percé et qui soit née dans cette élection. C'est nous, dès lors, qui avons les clés du résultat", a-t-il soutenu, faisant aux alliances que les deux candidats en course pour l'Elysée tenteront de faire lors de la campagne pour le second tour de l'élection,le 6 mai prochain.
Dépité, le candidat du Modem, François Bayrou (9,11%), a avoué que ce n'est pas le score que sa formation politique espérait. "Ce n'est pas le score que nous espérions" mais "les 3 millions de Français qui m'ont apporté leurs suffrages" représentent "une force. Et cette force, le pays en aura besoin", a réagi le candidat centriste.
Au total, 44,5 millions d'électeurs ont été invités dimanche à choisir entre dix candidats pour l'élection présidentielle en France. Selon les chiffres communiqués dans la soirée par le ministère de l'intérieur, le taux de participation au scrutin était de plus de 80%, est celui de l'abstention était de 19,84. Les résultats définitifs du scrutin seront proclamés avant mercredi prochain à 20 heures par le Conseil constitutionnel.
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Posté Le : 23/04/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Algérie Presse Service
Source : www.aps.dz