Algérie

Hollande décline l'agenda de sa visite EMIGRATION, HISTOIRE, SAHEL ET ECONOMIE



Hollande décline l'agenda de sa visite                                    EMIGRATION, HISTOIRE, SAHEL ET ECONOMIE
Une visite très attendue
Le président français a évoqué sa prochaine visite, fin décembre, en Algérie affirmant que l'Histoire doit servir à bâtir l'avenir.
Le président français François Hollande, a déclaré mardi, lors d'une conférence de presse à Paris que la France et l'Algérie auront à nourrir des relations pour surpasser une histoire douloureuse. A la réponse du journaliste de TV5 Monde voulant savoir «sous quels auspices ira-t-il à Alger à la mi-décembre», M.Hollande a répondu que «l'Histoire doit servir à bâtir l'avenir et pas à l'empêcher».
Le président français a évoqué sa prochaine visite, fin décembre, en Algérie affirmant que «l'Histoire doit servir à bâtir l'avenir» et en soulignant «les potentialités énormes» qui existent entre les deux pays. Interrogé sur sa visite d'Etat en Algérie à la fin de l'année, François Hollande a répondu: «Ce voyage est attendu, espéré, comme un grand moment compte-tenu de la relation à la fois entre nos deux pays et entre les deux présidents.»
«Nous préparons ce voyage avec beaucoup de soin parce qu'il y a des questions qui intéressent nos deux pays - des Algériens qui vivent en France, des Algériens qui veulent venir en France et qui ne le peuvent pas parce qu'il y a des règles... - qui intéressent aussi l'avenir et l'Histoire», a-t-il poursuivi. La «guerre» qui a conduit à l'indépendance de l'Algérie en 1962 n'a été qualifiée comme telle qu'en 1999 par les autorités françaises qui parlaient jusque-là de simples «événements d'Algérie».
Le message de François Hollande a été bien reçu à Alger, d'autant plus que les deux pays comptent aller de l'avant pour ouvrir une nouvelle page dans leurs relations. Il s'agit, entre autre de transcender ce qui divise et valoriser les atouts liant les deux pays. Il faut rappeler que le président français, François Hollande a déclaré à la mi-octobre passé dans un communiqué que «la République reconnaît avec lucidité» la répression «sanglante» de la manifestation d'Algériens le 17 octobre 1961. «Le 17 octobre 1961, des Algériens qui manifestaient pour le droit à l'indépendance ont été tués lors d'une sanglante répression», a déclaré François Hollande, selon un communiqué de l'Elysée.
«La République reconnaît avec lucidité ces faits. Cinquante et un ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes», a ajouté le chef de l'Etat français.
Au lendemain de sa désignation comme candidat officiel du Parti socialiste pour l'élection présidentielle de mai 2012, François Hollande a rendu hommage aux manifestants algériens massacrés à Paris lors de la manifestation du 17 octobre 1961.
L'Algérie est l'un des partenaires privilégiés de la France en Méditerranée, mais les relations entre Paris et son ancienne colonie traversent régulièrement des périodes de tension. «L'Histoire doit servir à bâtir l'avenir et non pas à l'empêcher», a estimé M.Hollande. «Donc, nous aurons à nouer une relation dont nous savons qu'elle sera forcément particulière avec l'Algérie afin que nous puissions enfin dépasser, surpasser tout ce qui est lié à l'Histoire, à une Histoire douloureuse, de manière à ce que nous puissions nous tourner résolument vers l'avenir parce qu'il y a des potentialités énormes entre nos deux pays pour le développement économique et culturel», a-t-il conclu.
A l'occasion de cette visite, la France souhaite conclure un «partenariat stratégique» avec l'Algérie. Interrogé sur la situation au Mali, François Hollande a déclaré que son pays soutient une intervention militaire dans le Nord sans toutefois que des troupes françaises n'y prendraient part. «Au Mali, la situation est suffisamment grave pour aider les Africains à s'organiser afin
de faire face à la menace
terroriste.
Nous avons pris toutes les initiatives utiles pour faire voter une résolution au conseil de sécurité et en préparer une suivante», a répondu François Hollande à une question d'un journaliste.
«Nous voulions que les Africains eux-mêmes, la Cédéao, puissent prendre l'initiative de préparer cette intervention. Mais en aucun cas, la France interviendra elle-même au Mali, a-t-il dit. Si nous sommes aux côtés des Africains, ce sont eux et eux seuls qui décident. S'il y a un risque de diffusion dans les autres pays, nous ferons en sorte de les soutenir pour les protéger».
Enfin, après l'élection de M.Hollande, le Président Abdelaziz Bouteflika avait jugé que «seule une lecture objective de l'Histoire» permettrait à la France et à l'Algérie de «transcender les séquelles du passé douloureux».
Le président français est attendu en Algérie dans le courant du mois de décembre prochain pour une visite officielle de deux jours dont les dates n'ont pas été pour l'heure communiquées.
Depuis le 6 mai, François Hollande a envoyé une série de signaux positifs vers l'Algérie. Plusieurs ministres de son gouvernement se sont déplacés à Alger au cours des six derniers mois pour renouer les relations avec les Algériens et préparer la visite de M.Hollande.


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