Algérie

Hollande cherche toujours ses marques Une année après son élection



Hollande cherche toujours ses marques Une année après son élection
Triste anniversaire pour François Hollande, qui a soufflé, dimanche dernier, sa première bougie en tant que président de la République française.
Paris.
De notre correspondant

Elu le 6 mai 2012 avec une courte majorité face au président sortant de l'époque, Nicolas Sarkozy, il a soulevé un énorme espoir au sein du pays. Mais un an après et passée l'euphorie des premiers mois, il est rattrapé par une réalité économique et sociale amère.
Elu sur la base de ses 60 engagements, le président français mesure, un an après, les difficultés d'en tenir quelques-uns. A commencer par la réduction du taux de chômage. Toutes les mesures prises jusque-là, telles que la création d'une banque publique d'investissement, la mise en place de contrats de génération, la réforme de la loi sur le travail, qui introduit plus de flexibilité pour les licenciements et les aides financières accordées aux entreprises, n'ont pas réussi à infléchir la courbe du chômage. Au contraire, il n'a pas cessé d'augmenter d'une façon quasi-permanente pour dépasser la barre des deux millions trois cent mille chômeurs.
Un niveau historique jamais connu en France depuis plusieurs années. Et ce ne sont pas les jours qui viennent qui apporteront un bol d'espoir à la majorité socialiste. Toutes les prévisions, qu'elles émanent du FMI, de l'OCDE ou de l'Europe, prévoient l'entrée de la France en récession et l'aggravation du taux de chômage et du déficit, au moins jusqu'à fin 2014. Mais, comme dit le proverbe : «contre mauvaise fortune bon c'ur». Lundi, tous les membres du gouvernement étaient réunis en séminaire, sous la houlette de François Hollande. Le but : faire un bilan d'étape. Autrement dit, cocher les promesses qui ont été tenues et celles sur lesquelles le gouvernement a calé. Or, selon Roselyne Fevbre, spécialiste de la politique française, le président français n'a pas trouvé quelque chose à se mettre sous la dent.
Hormis la loi sur «Le mariage pour tous», qui a divisé les Français et celle sur le «Flexi-sécurité», qui offre aux patrons plus de flexibilité pour licencier les salariés en donnant en contrepartie certains droits, M. Hollande a échoué sur presque tout. D'abord à réduire le taux de chômage. Pour Roselyne Febvre, cette promesse n'a pas été tenue et les Français continuent à manger leur pain noir. «C'est comme une voiture qui démarre sur une côte. Elle peine à prendre de la vitesse. C'est pareil pour Hollande, analyse-t-elle. Il ne se comporte pas comme un chef de guerre qui doit délivrer la France d'un ennemi qui s'appelle chômage, mais comme un chef de parti.» Et d'ajouter : «Il a trop tergiversé, perdu du temps et pris des décisions contradictoires.»
La France en route vers l'abîme
Sur l'Europe, par exemple, après avoir promis de contrecarrer la politique d'austérité imposée par Angela Merkel, en introduisant un volet croissance, Hollande s'est tout simplement fourvoyé. Il a imposé plus d'impôts et de prélèvements aux contribuables français. Mais pour Roselyne Febvre, le tableau de performance de Hollande n'est tout de même pas totalement noir. Selon elle, il a géré d'une main de maître l'intervention des forces françaises au Mali, sans causer trop de dégâts et réussi ses visites en Algérie, au Maroc et même récemment en Chine. Bousculé par la situation sociale de plus en plus explosive, François Hollande est sous le feu des critiques qui viennent de tous les côtés. D'abord de l'Union pour la majorité populaire (UMP) qui l'accuse de précipiter la France vers l'abîme, mais aussi de la part du Front de gauche, qui lui reproche d'avoir renié les engagements visant à protéger les couches sociales les plus défavorisées et les ouvriers.
Pris entre plusieurs feux, François Hollande, qui a mis fin à quinze ans de présidence de droite, est pressé d'agir vite et avec efficacité pour redonner espoir aux Français. Il a quatre ans pour cela'


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