Hollande

Hollande n'a pas seulement fait fuir les riches de France, il a aussi outré les conservateurs parmi ses concitoyens en donnant son accord pour la légalisation du mariage homosexuel.A mi-mandat, le président Hollande enregistre son plus bas niveau de popularité. Certes, le livre assassin de son ex-campagne y a contribué un peu; certes «son vaudeville avec Julie Gayet» a enfoncé le bouchon mais cela n'empêche point que son hésitation prononcée même lorsqu'il faut réaliser son programme a fait de lui quelqu'un qui est plus connu pour «ses frasques amoureuses» plutôt que pour son activité ou ses réalisations.Dans un sondage réalisé par Odoxa pour le compte de RTL 97% des Français estiment que la politique de l'emploi menée par Hollande est un échec. 88% d'entre eux pensent qu'il a raté sa politique fiscale, 78% déplorent sa politique de la famille. Ce qui rend ces chiffres plus intéressants encore c'est le fait que parmi les sondé, il y a des militants et des sympathisants de gauche. Autant dire que, pour Hollande, la fin de cette année est plutôt compliquée. Ceci mène logiquement à se poser la question de savoir si Hollande va pouvoir aller jusqu'au bout de son mandat. Ce qui est certain, d'ores et déjà, c'est qu'il n'a pratiquement aucune chance de briguer un second mandat et que s'il venait à en émettre le voeu, de l'intérieur de son parti, des voix s'élèveront pour l'en empêcher. A ce propos, au PS, de jeunes loups qui n'attendaient que l'occasion propice, n'ont pas manqué de montrer leurs crocs. On pense à Valls surtout qui ne va sans doute pas rester les bras croisés alors que les sondages lui sont des plus favorables.Dans le bilan de Hollande, certaines choses apparaissent plus que d'autres. Comme s'il s'agissait de repères qui marquent ce mi-mandat. Il y a d'abord cette politique fiscale déplacée qui, entre autres, a fait fuir lesFrançais fortunés de leur pays. En date du 13 sept. 2014, le journal L'Echo, repris par tous les grands quotidiens de la presse française, annonçait que «vingt des cent plus grosses fortunes hexagonales se sont établies en Belgique» avant de préciser que ces dernières détiennent «au total 17 milliards d'euros dans ce pays». Tout le monde se rappelle la fuite médiatisée à outrance de Depardieu qui s'était pressé d'aller déposer ses valises et sa caisse juste à la frontière belge, mais il y en a beaucoup d'autres grands noms comme les Mulliez propriétaire des magasins Auchan, Bernard Arnault, l'homme le plus riche de France, Bernard Tapie et la liste est longue.Mais Hollande n'a pas seulement fait fuir les riches de France, il a aussi outré les conservateurs parmi ses concitoyens en donnant son accord pour la légalisation du mariage homosexuel avec tout l'arsenal incroyablement désarçonnant allant de la procréation médicale assistée jusqu'à la reconnaissance de la nationalité d'enfants nés à l'étranger avec des procédés «non naturels». Le «moi, Président» prononcé comme un pacte par le successeur de Sarkozy n'a pas tenu longtemps. Les rêves qu'il y peignait pour les Français ont vite fait de s'évanouir dans la morosité d'un mandat des plus médiocres que la France ait connu de toute la Ve République. Selon le sondage de l'Insee, le taux de chômage qui était en 2012 de 9.5% de la population active a atteint, au cours du second trimestre 2014, 10.2%. Cette augmentation du chômage ne plaide certes pas en faveur du président français. Comme si ces points négatifs ne suffisaient pas, il a fallu que survienne le cas de Valérie Trierweiler et qu'explose en plein jour cette photo du président avec son casque à moto allant rendre visite à Gayet qui avait sans doute fini d'achever l'homme.Le politique, lui, ne se sentirait certainement pas mieux vu son bilan. L'option de sa démission a été envisagée sérieusement par certains de ses proches et il l'avait repoussée. Mais maintenant que le sondage lui fait faire un plongeon dans l'esprit des Français, continuera-t-il à présider sachant qu'il ne convainc plus personne' Ou bien aura-t-il la sagesse et la lucidité de jeter l'éponge'C'est difficile d'être président lorsque ceux que vous gouvernez ne vous apprécient pas. Il ne fait pas de doute que dans la Ve République, Hollande pourrait aller jusqu'au bout mais à quoi servirait à un homme, si affaibli, de vouloir continuer le chemin qui reste et qu'il sait être seul à faire, abandonné par les siens et lâché par ses forces'