Algérie

Hocine Zehouane : « Il faut créer un ministère de l'enfance »


Il est impératif de créer un ministère de l'enfance pour prendre en charge de manière sérieuse les problèmes de l'enfance algérienne », a indiqué Hocine Zehouane, président de la deuxième Ligue de défense des droits de l'homme, lors d'une conférence de presse tenue hier à l'occasion de la Journée de l'enfant. M. Zehouane, qui a invité quelques représentants d'association, a noté que « le droit de l'enfant algérien n'est pas constitué de façon organisé, c'est un droit dilué dans diverses institutions, celle de la famille, de la protection maternelle, de la santé, ou bien le ministère de la Solidarité qui s'occupe plus de charité que de trouver des solutions réelles aux problèmes », a-t-il précisé. Hocine Zehouane estime que les droits de l'enfant ne sont pas protégés : « Le droit à la vie n'est pas garanti pour les naissances hors mariage, la malnutrition est une réalité dans les zones éloignées. Même sur le plan de la scolarité, nous remarquons que l'Algérie renoue avec l'analphabétisme », a-t-il expliqué. Invités à intervenir, des représentants d'association ont parlé de leurs expériences dans le domaine de la lutte pour les droits de l'enfance. La représentante de l'association El Amel pour handicapés moteurs dénonce la non-prise en charge par l'Etat de l'enfant handicapé. « Nous réclamons que dès sa naissance, l'enfant handicapé doit bénéficier de l'aide des pouvoirs publics. Il a des besoins importants dès sa naissance, pourquoi attendre l'âge de 18 ans pour lui donner la modique pension de 4000 DA ' », dira-t-elle, en déplorant que les familles éprouvent de la gêne à montrer leurs enfants handicapés. La même représentante revendique en outre le droit à l'accession des enfants handicapés à la scolarité au même titre que les valides. Selon elle, « il n'existe que trois écoles pour handicapés à Alger et c'est très peu ». Une directrice d'un jardin d'enfants a également pris la parole pour dénoncer, à son tour, la mauvaise prise en charge des enfants dans le préscolaire. « L'État ne se soucie pas de la manière avec laquelle on traite l'enfant à l'école et en maternelle », affirme-t-elle. Et au docteur Amrouche du réseau Wassila d'attirer l'attention sur la maltraitance en milieu familial et de plaider pour une meilleure sécurisation des lieux autour des écoles.
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