Hocine Menia tire sa révérence

Le sport algérien est en deuil après le décès du maître Hocine Menia, le doyen du judo algérien, à l'âge de 79 ans. Après avoir lutté courageusement contre la maladie, l'ancien DTN de judo des années 80 s'est finalement éteint, hier en début d'après-midi, au CHU Mohamed-Nedir de Tizi Ouzou. Né le 6 janvier 1939, à Ighil Bouamas, grand village relevant de la commune d'Iboudrarene, dans la wilaya de Tizi Ouzou, Hocine Menia a débuté dans le judo en 1961, à Paris, avant de rentrer en Algérie vers les années 70 nanti d'une longue expérience des tatamis qu'il a aussitôt mis au service de la jeunesse de son pays. D'abord à Oran, où résidait sa famille, il a été l'entraîneur attitré de la section de judo du MC Oran pour être ensuite promu DTW, puis DTR avant de prendre les destinées de la DTN de judo. Ceinture noire 7e dan, le défunt a bénéficié de plusieurs stages de judo de haut niveau au Japon, et ce, auprès de grands maîtres nippons. Technicien supérieur du sport, cadre au MJS et arbitre international de judo, Hocine Menia a été l'entraîneur émérite de la grande équipe de judo de la JS Kabylie, champion d'Algérie à plusieurs reprises et champion du Maghreb des clubs dans les années 80. Une grande école de judo a été bâtie à l'époque par le regretté Maître Mohamed Saïdani, qui a formé des judokas de renom tels les Lahcène, Haddadou, Djeffel, Sadaoui, Chibani, Ali Idir, Kaouane, Benyahia, Bouheddou, Semah, Iratni sans oublier le regretté Mahieddine Haffaf. Les obsèques du défunt sont prévues pour aujourd'hui après la prière du Dohr au cimetière d'Ighil Bouamas, son village natal.Mohamed HAOUCHINE