A Mustapha, merci pour votre contribution pour l'enrichissement de ce thème concernant la pêche en Algérie ou dans le bassin méditerranéen qui souffre également de la pénurie du poisson...
Akar Qacentina - Constantine, Algérie
24/06/2013 - 103492
La pêche en algerie n'est pas a l'abri, elle souffre du même mal que les autres secteurs.Je suis moi même "gens de la mer" plongeur apneiste chasse sous marine.J'ai 56 ans et je connais bien cette situation ,car nous la vivons en direct.Nous voyons et constatons de visu le fond.Parfois à 4 plongeurs de 14 heures à 18 heures pas un tir, rien oui rien, les trous sont vides, les failles idem, et pourtant notre secteur DAMOUS/BENI HAOUA et reputé par sa variete de poissons et grosses pièces.Rien, quelques zoblades,petit sar,bogue, girelle, vache, petit merou et badeche ( à peine 50 grs) nous ne rencontrons plus les bancs de sérioles, les beaux sar tambour, les pagres ,denti, etc...Les bancs de sardines ont disparus, la flore aussi, certains rochers au fond sont nus, le poisson aime les herbiers et les roches garnies;car y vivent sediments, crabes , vers etc..... La pollution, je crois à mon avis que ce n'est pas un vrai justificatif, car , par exemple de cherchell à tenes il n'y a aucune industrie chimique, donc ou est passé le poisson dans ce secteur de 180 kms ? C'est les chalutiers qui ont saccagé la faune, de septembre à juin soit après la fermeture de la saison estivale, ils draguent à terre, tout feux éteints ils s'pprochent du rivage parfois jusqu'a 3 mètres de fonds.Un massacre !! une fois à Oued Goussine le matint il y avait de la sardine tout au long de la plage, c'est les sardiniers qui ont jeté cette sardine après une grosse prise, pour maintenir les prix.C'est pas la dynamite.Tout les coups sont permis.Les seuls qui sont poursuivis et controlés c'est nous les plongeurs, dailleurs j'ai arreté depuis 3 ans a cause de la paperasse.Imaginez un peu le parcours du combattant qu'on nous impose :
Après obtention du PORT D'ARME, obtenu difficilement, il faut se presenter chez la marine ( pour nous c'est bou ismail) déposer le port d'arme, on vous remet un imprimé pour la visite médicale qu'il faudra passer à koléa, alors que l'hopital de bou ismail se trouve en face du bureau maritime.Attendre 2 heures pour la visite, allez ensuite chez l'assurance, retourner le lendemain chez la marine, qui vont vous orienter vers Tipaza pour obtenir le permis de peche, formulaire fournis, il faut retourner chez soi pour ramener casir judiciaire nationalité, soit 8 jours après pour déposer a tipaza ce dossier et attendre 8 jours pour le recuperer, et le dépser à bou ismail et recuperer 8 jours plus tard port arme permis de chasse et permis de peche, tout cela pour ne rien prendre ensuite, avant c'était une visite médicale un timbre fiscal assurance et depot chez le syndic qui faisait liaison entre le citoyen et la marine.Voila les lois confectionné par des gens qui n'ont rien à voir avec la mer.
Le secteur qui garantit la chaine alimentaire des humains a été détruit par l'ignorance et la médiocrité.Les jeunes de l'ansej ont beneficié de barques et moteurs, mais sont livrés a eux mêmes.Aucun accompagnement aide ou assistance.Ils font le "TAXI" pendant les vacances pour subvivre.
Aussi les ports et abris de peches ne sont doter de rien, ni pompe a essence ni bureau maritime pour la météo et les conseils.Il faut que l'Etat fasse participé dans les lois les gens de mer par les oppportunistes ou les législateurs qui s'inspirent de l'internet pour imposer aux pecheurs algeriens des choses impossibles a appliquer en Algerie.Le secteur est vraiement malade il faut agir et pas avec de la paperasse mais avec un apport intelligent pour repartir solidement.La formation doit se faire en fonction de notre réalité;J'espère qu'il y aura un allegement dans les procedures afin d'encourager les gens a faire de la peche professionnelle même les petits métiers sont concernés.Esperons que le Ministre Actuel lira nos commentaires, car il a une bonne volonté selon ses propos.Il bien au courant du terrain, et il doit se rapprocher des vrais professionnels et faire participer tout le monde afin d'atteindre un vrai essor.Certains secteurs ou zone doivent être fermés pour observer un vrai repos biologique et constater au bout de 6 mois le résultat.Il faut choisir des zones OUEST CENTRE EST, et faire ces essais.
mustapha - blida, Algérie
23/06/2013 - 103317
Algérie - LE PRÉSIDENT DU COMITÉ DES MARINS PÊCHEURS: «C’est la maffia qui gère la pêche»
La situation du secteur de la pêche est «catastrophique », gangrenée par «une maffia», selon le président du Comité national des marins pêcheurs, Hocine Belout. Hier, au siège de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), et lors d’une conférence de presse, le président du comité a tiré la sonnette d’alarme face aux problèmes qui minent le secteur depuis des décades. Telle une liste à la Prévert, Hocine Belout, qui est également membre du conseil de l’UGCCA, a dénoncé une série de difficultés dont la tutelle, le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques, est au courant, note-t-il. Outre l’absence d’un statut pour les marins pêcheurs, revendiqué dès 2005 mais toujours attendu, Hocine Belout a déploré une mauvaise gestion dans la plupart des ports de pêche, au nombre de 31 structures, en termes notamment d’abus managériaux, absence de sécurité (notamment à Bouharoun, dans la wilaya de Tipasa) et d’hygiène... En ce sens, le président du comité corporatif a estimé que la dissolution des Ecorep a constitué une mesure catastrophique, déplorant la fermeture de plusieurs poissonneries. Comme l’hôte de l’UGCAA n’a pas manqué de relever l’absence de prise en charge médicale efficace des marins pêcheurs, au nombre de 54 000 actuellement. Dans ce contexte, Hocine Belout, qui a indiqué que 37 marins ont été victimes d’accidents depuis 1962, a mis en avant la nécessité de renforcer le dispositif d’alerte et de respecter les bulletins météorologiques spéciaux, en rapport aux pêcheurs disparus récemment en mer. Comme le président du Comité national des marins pêcheurs a mis en exergue l’impact de la pollution, provoquée essentiellement par les déversements de produits toxiques par les entreprises industrielles, sidérurgiques et même Sonatrach. De même, Hocine Belout a relevé l’invasion des côtes algériennes par une algue «tueuse» qui provoque l’extinction de plusieurs espèces de poissons, au nombre de 11, dont le mérou. L’occasion également de dénoncer le non-respect des dispositions relatives à la taille marchande, le repos biologique et l’abandon des casiers en bois. A ce sujet, il a indiqué qu’à l’exception du port d’Alger, l’utilisation du casier en bois continue dans les autres structures. Evoquant, par ailleurs, la contrebande de corail rouge, un produit de large spéculation, l’utilisation abusive des filets dérivants ainsi que des explosifs, la «sellaâ», le représentant de la corporation des marins a clairement dénoncé la mainmise d’«une maffia» sur ce secteur. A ce propos, Hocine Belout, qui se déclare «menacé» à cause de ses dénonciations récurrentes et parce qu’il a «touché à des intérêts», constate que cette «maffia» domine le marché et fixe elle-même les prix du poisson, encourageant de facto les tromperies commerciales, le manque d’hygiène et autres errements du circuit commercial. Et ce, dans le contexte où la production halieutique nationale peine à contrecarrer l’importation de poissons congelés, le conférencier citant un volume de 400 000 tonnes importées annuellement. Mais aussi un ratio de consommation de l’Algérie qui est très faible a contrario des données officielles et comparativement aux pays voisins maghrébins et européens. Voire, le président du Comité national de la pêche estime que c’est cette maffia qui a profité du plan de relance impulsé depuis quelques années, et non les professionnels. Dans cet ordre d’idées, Hocine Belout a estimé que «des sommes colossales ont été détournées», évoquant des surfacturations sans apporter toutefois de précisions. Dans ce contexte, il estime que l’accompagnement bancaire, celui de la Banque de l’agriculture et du développement rural (BADR) essentiellement, ainsi que les dispositifs de soutien à la création d’emplois (Ansej et autres) restent à parfaire. Et le président du Comité national de la pêche d’en appeler donc à remédier à cette grave situation, estimant que tout le monde est concerné. Clairement mécontent de la gestion précédente du secteur, Hocine Belout a cependant relevé la disponibilité du nouveau ministre de tutelle qui l’a reçu récemment, à l’écoute, à vouloir «redynamiser» le secteur et à régler les problèmes de manière progressive. Par Cherif Bennaceur (LeSoirdAlgerie.com du jeudi 3 janvier 2013).
Karaali Abdelouahab - Constantine, Algérie
03/01/2013 - 57163
Algérie - Pêche. La mafia du poisson: Lors d'une conférence de presse organisée, hier, au siège de l'UGCAA, le président du Comité national des marins pêcheurs (CNMP), Hocine Bellout, a exhorté les autorités à mettre fin «aux agissements de la mafia qui gangrène le secteur et qui surexploite les ressources halieutiques du pays, mettant ainsi en danger la faune marine» et «use de la dynamite».
Selon M. Bellout, «cette mafia a le monopole de la commercialisation du poisson» en Algérie. Les «acteurs» de cette mafia sont, dit-il encore, «connus des autorités». «Ils (les armateurs liés à la mafia, ndlr) rentrent par les ports. Tout le monde les connaît. Ils rentrent librement», ajoute le président du CNMP. A noter que depuis l'époque du ministre Mimoun, le département de la Pêche et des Ressources halieutiques promet de mettre en œuvre la mercuriale du poisson pour organiser le marché et assurer la transparence dans la commercialisation (vente à la criée).
Interrogé sur le projet de cette mercuriale, le président du CNMP affirme ne rien voir venir. «Ils en parlent depuis longtemps, mais nous ne voyons rien sur le terrain», dit-il. Selon les chiffres fournis hier par le président du CNMP, il existe entre 52.000 à 54.000 marins pêcheurs qui travaillent sur environ 4.250 embarcations.
En outre, et selon la même source, l'Algérie importe annuellement environ 400.000 tonnes de poisson congelé, alors que la quantité pêchée dans les eaux territoriales algériennes est de 73.000 tonnes. Cette quantité «ne pourra jamais augmenter, en raison du monopole de la mafia», affirme Bellout Hocine. Selon lui, cette mafia «utilise de la dynamite» et ne «respecte pas le repos biologique». A titre d'exemple, il affirme que la taille de la sardine pêchée en Algérie varie de «5 à 9 cm», «alors que la taille autorisée est de 11 cm». «En Europe, la taille a été augmentée à 14 cm, en raison de la baisse des ressources», dit-il encore. Par ailleurs, le CNMP réclame aux autorités l'adoption du statut des pêcheurs pour améliorer les conditions de vie et de travail de la corporation. Par M. M (Le Quotidien d'Oran du jeudi 3 janvier 2013).
Akar Qacentina - Constantine, Algérie
03/01/2013 - 57159
Posté Le : 02/01/2013
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: El Watan ; texte: Hamida Mechaï
Source : El Watan.com du mercredi 2 janvier 2013