Algérie

Hocine Allouache n'est plus



Le moudjahid Hocine Allouache est décédé samedi à l'âge de 87 ans des suites d'une longue maladie. Il était l'un des derniers combattants de la Wilaya III historique. Ses amis, sa famille, les moudjahidine et beaucoup d'anonymes, l'ont accompagné, hier, à sa dernière demeure. Il a été inhumé au carré des Martyrs de la commune de Tichy, la ville où il avait passé sa vie après l'indépendance du pays en 1962. Le défunt a beaucoup contribué au développement d'abord de sa commune et de la wilaya de Béjaïa. Hocine Allouache ne s'est pas fait une réputation uniquement durant la guerre de libération, mais aussi au lendemain de l'indépendance en se distinguant par une gestion rigoureuse de son établissement hôtelier situé au coeur de la station balnéaire de Tichy. La défunt n'a pas laissé secret son parcours de combattant au niveau de la Wilaya III historique, puisqu'il l'a relaté embuscade après embuscade et accrochage après accrochage dans une oeuvre qu'il avait publiée aux Editions Baghdadi: «La mémoire, l'ultime devoir d'un maquisard,». Un ouvrage, que le moudjahid et héros de la Wilaya III historique, Hocine Allouache n'avait pas voulu qu'il soit un manuscrit d'histoire, mais un recueil de faits authentiques sans acteur principal et où le peuple algérien est le seul héros. Un recueil retraçant le parcours du guerrier pendant la guerre de libération dans un champ d'action qui s'étendait de la vallée de la Soummam au fin fond des maquis de la région de Djaâfra, au nord de Bordj Bou-Arréridj. Un récit écrit par Mohamed Boulahrouz et préfacé par le général Abdelhamid Djouad. «Des hommes d'exception forgés par une nature d'une rudesse extrême, trempés dans les valeurs ancestrales issues du fin fond de l'Histoire de la nation, qui sont allés à la rencontre d'évènements rarissimes, s'y sont immergés et ont participé à la grande oeuvre salvatrice. Hocine Allouache est de ceux-là, qui ont bravé tous les risques, tous les dangers, qui ont dompté l'ignorance, les frayeurs des combats et la hantise de la mort. Ils ont connu jusqu'à ses moindres recoins le pays des privations, du froid, de la faim, de la fatigue et de la proximité de la grande Faucheuse qui rôdait autour d'eux jour et nuit, pendant tant d'années», souligne le général Abdelhamid Djouad dans sa préface. Un ouvrage de 383 pages, truffé de récits passionnants et de témoignages émouvants, crus, dans toute leur horreur, et illustré par des photos prises dans le maquis et après l'indépendance. Rien que pour mettre en exergue ne serait-ce qu'un pan de l'histoire de notre pays, par devoir de conscience.Un devoir qui taraude l'auteur à transmettre aux générations actuelles et futures l'amour de la patrie.


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