Algérie - Biskra

Hiziya, par Lazhari Labter et Waciny Laredj



Publié le 29.02.2024 dans le Quotidien le soir d’Algérie
KADER BAKOU

La tombe de Hiziya est visible jusqu'à aujourd’hui, dans la région de Biskra.

Le célèbre poème de Benguitoun raconte son histoire (d’amour) avec Sayed. En effet, après la mort de Hiziya, Sayed est allé voir le poète Benguitoun pour lui demander d’écrire (pour lui) un poème à la mémoire de sa bien-aimée. Plus tard, selon certains dires, le malheureux Sayed s’exilera loin de sa tribu et vivra en solitaire dans l’immensité du désert jusqu’à sa mort.

Le poème de Benguitoun sera chanté par Abdelhamid Ababsa, Khelifi Ahmed et Rabah Driassa, notamment. En 2017, le poète et écrivain Lazhari Labter écrit (et publie) le roman Hiziya, princesse d'amour des Ziban, paru chez El Ibriz Éditions. Il sera suivi, en 2018, de Hiziya mon amour, un ouvrage collectif sous la direction de Lazhari Labter, paru chez Hibr Éditions.

Waciny Laredj a constaté que la chanson Hiziya a été écourtée de cinq vers, ceux qui décrivaient en détail la beauté de la jeune fille. «Cheikh Ahmed Khelifi a été le seul à avoir enregistré la chanson sur l’héroïne de Benguitoun à partir du poème intégral en 1933, chez Anouar et Bachir Essaissi en Tunisie», a expliqué l’écrivain. Dans son roman Hiziya, le soupir de la gazelle sacrificielle, Waciny Laredj donne une autre version de cette histoire d’amour. Selon lui, Hiziya est morte empoisonnée. Laredj s’est également demandé si c’est vraiment Sayed, l’amoureux de Hiziya, qui l’avait décrite à Benguitoun pour que ce dernier lui compose son célèbre poème. «J’ai émis l’hypothèse que c’était le poète qui était amoureux de Hiziya et que Sayed n’était qu’un masque, surtout que lors de mon voyage à Sidi Khaled, dans la wilaya de Biskra, j’ai constaté que Sayed n’avait pas de tombe au cimetière des Douaouda où fut enterrée Hiziya juste à côté de sa mère et non loin du cheikh de la tribu», fait- il remarquer. Mais, poursuit-il, «malheureusement, j’ai découvert par la suite que Sayed avait des descendants et l’hypothèse est tombée à l’eau me donnant des regrets amers».

Hiziya n’est pas morte, car elle est toujours présente dans la littérature algérienne.
K.  B. 
bakoukader@yahoo.fr



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