"La plupart des colonies avaient un service chargé des questions liées à la connaissance géographique du territoire, outil de conquête et de maîtrise des espaces. Si ces services avaient des noms différents selon les colonies ‒service cartographique du gouvernement général de l’Algérie, service topographique en Nouvelle-Calédonie, service géographique de l’Indochine ou du gouvernement général de l’AEF‒ leur mission n’en était pas moins la même : rassembler, pour le territoire concerné, la documentation cartographique existante, collecter et centraliser les données géographiques nécessaires à la couverture cartographique systématique du territoire et y participer, en lien avec le service géographique de l’armée puis l’IGN, et enfin créer les cartes utiles pour répondre aux besoins du gouvernement de la colonie et de ses services.
On trouve surtout des cartes topographiques, à différentes échelles, réalisées dans le cadre des grandes opérations de couverture cartographique systématique. On peut ainsi trouver le même territoire, à plusieurs échelles.
Les fonds cartographiques territoriaux ne sont pas isolés les uns des autres par leur cote. Ils sont tous intégrés dans les mêmes séries A-G et AA-GG. La seule distinction réside dans celle faite dans la cotation simple ou double, simple pour les cartes isolées, double pour les cartes en séries.
Une seule cote peut correspondre à plus de 300 cartes.
Inventaire dactylographié, consultable uniquement en salle des inventaires."
Sources : archives nationales du gouvernement français
Histoire administrative
Créé en 1889 au sein du ministère des Colonies, le Service puis Bureau géographique des Colonies a pour double mission de collecter la documentation cartographique existante sur les colonies françaises, quelle qu’en soit l’origine, et de créer les cartes utiles à l’administration coloniale.
Si les documents cartographiques constituent la partie la plus importante de ce fonds, le Service géographique des Colonies a également produit quelques dossiers « papier », conservés dans les fonds ministériels (accéder à l'inventaire détaillé du fonds papier du Service géographique)
Présentation du contenu
Le fonds a connu bien des vicissitudes de classement, tant des démembrements ‒nombre de pièces portant l’identification du Service sont aujourd’hui classées dans les pièces isolées (sous-séries 1-4 PL) ‒ que des ajouts (de nombreuses pièces provenant du gouvernement général de l’Indochine - régie du dépôt légal ont été classées et cotées dans la série ASIE).
Il traduit néanmoins de manière encore sensible les préoccupations françaises en matière coloniale à l’époque : l’Afrique y occupe une place prépondérante (près de 2 000 cotes attribuées, qui représentent probablement 4 000 cartes environ), suivie par l'Asie (1 650 cartes, dont une écrasante majorité relative à l’Indochine). Quelques centaines voire dizaines de cartes à peine composent chacune des autres séries.
Presque toutes les séries commencent par des cartes marines imprimées du Dépôt des cartes et plans de la Marine (ancêtre du Service hydrographique et océanographique de la Marine) .
Mode de classement
Le fonds est divisé en grandes séries géographiques, correspondant aux grandes zones de colonisation française : Afrique (série AF), Amérique (AME), Antilles (ANT), Asie (ASIE), Comores (COMORES), Guyane (GUY), Madagascar (MAD), Océanie (OCEA), Réunion (REU). Une cote correspond souvent à plusieurs cartes (parfois à plusieurs centaines), ce qui en rend la communication compliquée, à la fois intellectuellement (une seule description par cote, donc pour plusieurs documents) et matériellement.
Un reclassement, assorti d’une recotation et d’une description à la pièce, est en cours.
Instruments de recherche
Liste numérique et index (géographiques, anthroponymiques, matières) sur fiches dactylographiées, accessible uniquement en salle des inventaires.
Les séries ASIE, COMORES, MAD et REU constituent la première tranche du travail de reclassement, recotation et description en cours...
Conditions d'accès
Tous les documents de ce fonds sont des documents publics, aujourd’hui librement communicables selon les dispositions du code du patrimoine.
Certaines pièces peuvent faire l’objet de restrictions de communication si leur état en interdit la manipulation, en particulier les nombreux calques, très fragiles.
Conditions de reproduction
Des reproductions peuvent être délivrées moyennant paiement, dans la limite des possibilités techniques de l’atelier photographique des ANOM : les très grands formats ne peuvent être numérisés en interne.
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Posté Le : 21/03/2021
Posté par : patrimoinealgerie
Source : djurdjura.over-blog.net