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Histoires vraiesLa passion des armes (4e partie et fin)



Histoires vraiesLa passion des armes (4e partie et fin)
Résumé de la 3e partie - Harry accompagne les policiers au domicile de ses parents. Ces derniers y découvrent un carnage...Harry O'T. est, bien sûr, arrêté, mais quelques jours plus tard, il modifie ses aveux devant le procureur du comté :
«Je n'ai pas tué ma famille... Enfin, pas toute ma famille...
' Que voulez-vous dire '
' C'est Gerald qui a tué mes parents et Bill...»
Le jeune homme reprend alors sa première version, celle d'une altercation entre Gerald et son père, qui avait découvert qu'il se droguait. Lui-même s'est enfui. Quand il est rentré, il a découvert Gerald hébété dans le salon. Ce dernier lui a annoncé qu'il venait de tuer ses parents et son frère. Il est allé voir dans les chambres, a découvert les corps et, saisi de fureur, a abattu Gerald.
Mais cette version n'est pas retenue et Harry O'T. junior est bel et bien inculpé des quatre meurtres.
À son procès, qui s'ouvre au mois de janvier 1993, la défense plaide la «folie générale». Les psychiatres qu'elle a cités présentent l'accusé comme «un psychotique halluciné, pris au piège de l'affection et vivant dans la peur». Il craignait par-dessus tout son père et il n'osait pas s'adresser à lui.
C'est cette thèse que reprend son avocat, dans sa plaidoirie :
«C'était un malade qui avait besoin d'aide. Torturé à l'idée de regagner Charleston, il a fini par crier : ''Je ne peux pas y retourner'', avant de massacrer sa famille. S'il avait été sain d'esprit, il aurait dit à son père : ''Je ne veux pas y retourner.''» De son côté, l'accusation a engagé des psychiatres, dont les conclusions ont été diamétralement opposées, et le procureur prononce un réquisitoire implacable. «Bien sûr que ce garçon est malade ! Il faut être malade pour faire ce qu'il a fait. Mais sur le plan pénal, il est responsable.» Et il insiste longuement sur la préméditation et sur ses man'uvres pour charger son frère Gerald, qui montrent que son esprit fonctionne parfaitement et qu'il est même particulièrement machiavélique...
Ce sont ses arguments que retiennent les jurés et, à l'issue des débats, Harry O'T. junior est reconnu coupable des quatre meurtres. Il est condamné à quatre fois la prison à perpétuité, peines qui, selon la formulation déroutante de la justice américaine, «doivent être purgées simultanément dans une prison d'Etat». À sa demande, le lendemain du verdict, Harry a été conduit sur la tombe des siens au cimetière de la ville, par un froid glacial, en compagnie de l'aumônier. Il a beaucoup pleuré. Sa tante, qui avait tenu à être là, lui a dit, au nom du reste de sa famille :
«Nous te pardonnons et nous t'aimons...»
La presse du pays s'est fait largement l'écho de cette phrase généreuse, mais ne s'est pas posé la question de savoir si la cause première de ce drame n'était pas la possibilité qu'a tout un chacun, aux Etats-Unis, d'acheter des armes.
Cette tuerie aurait-elle eu lieu s'il n'y avait pas eu des revolvers qui traînaient partout dans la maison des O'T. et si Harry n'avait pas été habitué dès son plus jeune âge à s'en servir ' Il y a tout lieu de supposer que non. Harry O'T. n'était pas un être foncièrement mauvais, une graine d'assassin, mais il s'est trouvé dans une situation de tension intolérable, dont il s'est sorti par le meurtre.
Il est arrivé à beaucoup d'entre nous d'avoir des pulsions meurtrières. Qui sait vraiment ce qui se serait passé à ce moment-là, si nous avions eu, comme Harry O'T. junior, tout un arsenal à portée de la main '


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