Résumé de la 4e partie - Borwin explique au procureur qu'il a tué sa femme parce qu'ils étaient ruinés...Je n'avais pas d'autre moyen. Que faire ' Prendre un somnifère et boire la demi-bouteille d'alcool que nous possédions ' Se coucher dans la neige et attendre la mort ' À condition que nous puissions mourir de froid tous les deux, bien sûr. Et la mort n'aurait pas été plus douce. Non, je n'avais pas le choix, nous n'avions pas d'argent pour nous offrir une mort douce. Nous étions trop pauvres.
' Trop pauvres ' Vous avez acheté des cigarettes au village, vous avez pris le car, vous avez acheté un billet de train pour Nuremberg ! Un témoin a même déclaré que vous aviez acheté un sandwich à la gare ! Un autre, que vous aviez acheté des affaires de toilette et un chapeau ! Pas d'argent, dites-vous ' Vous aviez largement de quoi acheter des somnifères en vente libre. Alors ne me dites pas que vous étiez trop pauvres pour mourir sans souffrir !
' Vous ne comprenez pas. Clara ne voulait pas connaître le moment où je déciderais de sa mort. Elle m'a dit : «Tu le feras quand je dormirai.»
' Eh bien, justement ! Une bonne dose de somnifères l'aurait aidée à mourir.
' Vous ne comprenez pas ! Elle aurait dû avaler elle-même ces comprimés, en pleine lucidité. Et c'est cela qu'elle ne supportait pas ! Savoir. Voir arriver la dernière seconde de lucidité de sa vie, et la première seconde de sa mort ! Comme un cerf pris au piège et qui regarde le fusil du chasseur !
' Mais vous ' Qu'est-ce qui nous dit que vous étiez décidé à mourir après
elle ' Puisque vous n'êtes pas mort !
' Elle savait que je le ferais. Je n'ai pas réussi, j'y parviendrai un jour.
' Ce sont des mots, Polstorff, et nous n'aurons jamais la réponse à ces questions. Vous ne pourrez rien prouver.»
Il restait à juger l'accusation d'assassinat sur demande de la victime. Cas exceptionnel que la justice allemande estime à cinq ans de prison. Cinq ans qui peuvent être ramenés à une simple condamnation de principe en cas de circonstances atténuantes. Mais qui pouvait parler de circonstances atténuantes à propos d'une mort donnée avec tant de sauvagerie ' Polstorff avait achevé sa femme au couteau, dans un état de démence peut-être. Mais pas question de circonstances atténuantes. C'était l'avis du procureur !
Seulement, il n'existait aucune loi, à l'époque, précisant qu'un assassinat sur demande n'a pas le droit d'être cruel. Et la cruauté ne fut donc pas retenue par le juge. Polstorff a été condamné à deux ans de prison avec sursis. Et que l'on sache, le sursis qu'il s'était accordé lui-même a duré assez longtemps. Il ne s'est pas suicidé une nouvelle fois, il a disparu. Et s'il est mort avant l'heure, il s'en est bien caché.
Polstorff a été condamné à deux ans de prison avec sursis. Et que l'on sache, le sursis qu'il s'était accordé lui-même a duré assez longtemps. Il ne s'est pas suicidé une nouvelle fois, il a disparu. Et s'il est mort avant l'heure, il s'en est bien caché.
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Posté Le : 13/08/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Pierre Bellemare
Source : www.infosoir.com