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Histoires vraiesFrères de sang (3e partie)



Histoires vraiesFrères de sang (3e partie)
Résumé de la 2e partie - L'entourage immédiat des enfants constate que la mort de leurs parents les a libérés...Petit à petit, l'enquête s'oriente sur les enfants, selon un raisonnement classique : là où il y a testament, il y a possibilité de crime. La personnalité des deux jeunes gens se dessine alors différemment au fil des témoignages.
En novembre 1989, un camarade d'Erik et Lyle, du nom de Craig, vient raconter à la police une étrange histoire :
«Dix jours après la mort de ses parents, Erik m'a avoué qu'ils étaient coupables, qu'ils avaient commis le crime parfait... Et que c'était une idée de Lyle. Lyle aurait dit : ''On y va, toi tu t'occupes de maman.'' Erik m'a dit qu'il ne pouvait plus supporter de se taire. Puis son frère est venu me dire qu'Erik racontait des bêtises, en me menaçant si je faisais allusion à cette conversation... Sur le moment je ne savais pas qui croire. Mais il y a le scénario que nous avons écrit ensemble.»
Autre histoire étrange en effet. Lyle, qui se pique de devenir scénariste, a écrit le scénario d'un film, soixante pages dans lesquelles il raconte comment un fils assassine ses parents pour récupérer un héritage de cent cinquante-sept millions de dollars, en commettant le crime parfait. Le scénario en question a d'ailleurs été tapé par la propre mère de Lyle un an auparavant. Il n'a convaincu personne dans le milieu cinématographique ; il est probable que le père ne l'a pas trouvé génial, il est d'ailleurs maladroit, simpliste et pour tout dire mauvais. Mais révélateur.
Et ce que la police ne connaît pas encore, c'est la version d'un psychiatre. Comme la plupart des Américains riches, les deux garçons sont suivis par un psy. Une thérapie rendue nécessaire, selon leurs parents, par leur comportement. À raison de trois cents dollars la consultation. De bons clients.
La scolarité d'Erik et de Lyle n'a pas été de tout repos jusqu'ici. Absentéisme, bagarres, tricheries diverses, vols et même arrestation. Le papa, fort mécontent, aurait sévi. Punition d'abord, psy ensuite.
Or, au début de l'année 1990, voici qu'une jeune femme se présente à la police et que l'affaire devient aussi démente que compliquée : «Je m'appelle Judy, je suis la maîtresse du docteur O., le psychiatre d'Erik et Lyle Menendez. J'ai peur, il a peur, même sa femme a peur, je ne peux plus me taire...
«Voilà, ça s'est passé le 31 octobre 1989. Erik était chez le psychiatre, et tout d'un coup il a craqué, il a dit : C'est nous qui l'avons fait. Nous avons tué nos parents !» À ce moment-là, le docteur n'enregistrait pas la conversation sur cassette, comme il a l'habitude de le faire en séance de thérapie. Il a appelé Lyle au téléphone, pour lui demander des explications sur les déclarations de son frère. Il lui a ordonné de venir le voir immédiatement. Lyle est arrivé aussitôt, il était furieux. Il a menacé le psychiatre, lui interdisant de révéler quoi que ce soit des élucubrations de son frère. D'ailleurs, il était tenu, selon lui, par le secret médical et, s'il faisait une quelconque révélation, sa carrière serait fichue. Lyle se chargerait de le démolir. Et il se chargerait aussi de sa femme et de moi...
«Comme le docteur O. n'avait pas de preuves du récit d'Erik, il lui était difficile d'aller plus loin. Il s'est contenté d'enregistrer personnellement ses notes sur ce que lui avaient déclaré les deux frères. Il a prévenu sa femme, il m'a prévenue aussi, et depuis nous vivons dans l'angoisse d'une vengeance. Moi, je ne peux plus supporter cette situation. Depuis cette histoire, il m'a mise sous traitement médical, il cherche à me faire interner pour se débarrasser de moi.» (A suivre...)


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