Algérie

Histoires vraies Tueuse d'enfants



Histoires vraies Tueuse d'enfants
Résumé de la 4e partie n Treize victimes en tout. La police se mêle de l'affaire, les résultats des autopsies sont connus, et Beverley est arrêtée...Les parents des victimes, eux, sont dans un état de rage bien compréhensible. On hurle dans la salle : «Tu mérites d'être pendue, salope ! J'exige que tu meures !» «Elle doit brûler en enfer !»
Harry Watson, le père du petit Liam assassiné à neuf semaines, déclare, désabusé, aux journalistes : «Elle n'aura jamais ce qu'elle mérite, puisque la peine de mort n'existe plus chez nous.»
Sous la vindicte, Beverley mord nerveusement ses lèvres, ses yeux noirs épient la salle dans toutes les directions, sauf celle des parents.
Cinquante et un jours de procès, c'est long. Vers la fin, l'accusée tombe malade et n'y assiste plus. On la transfère dans le service psychiatrique de la prison, un endroit où les meubles sont en carton, où rien ne peut servir d'arme ou de bâton, ou de moyen quelconque d'attaque, où les ampoules électriques sont isolées et où la surveillance s'exerce en permanence, d'une part pour éviter un suicide, d'autre part pour que les autres détenues ne l'attaquent pas à mains nues.
Beverley ne se sent toujours pas coupable et continue d'écrire qu'elle a «hâte de sortir d'ici pour retrouver les copains». Le procès la concerne à peine, les conséquences qu'il suppose non plus.
La défense explique au tribunal le syndrome particulier dont elle souffre. Il est double, et rare de ce fait. En général, les malades de cette sorte se contentent d'opérer sur eux-mêmes, pour attirer l'attention. Un nombrilisme mortel. Beverley pratique l'automutilation, mais hélas ! elle est aussi capable de l'exercer par procuration, et ce jusqu'à la mort et sur des enfants. Les cas répertoriés du syndrome de Münchhausen ne sont pas rares, dira un expert, une quarantaine par an en moyenne. Mais le double cas de Beverley représente l'exception. Tuer des enfants pour attirer l'attention sur son cas...
A ce propos, une réflexion de parent durant le procès : «On l'a baptisée malade, ça ne m'étonnerait pas qu'on l'utilise maintenant comme une sorte de hamster, une bête de laboratoire ! Mon fils a survécu, mais il est handicapé à vie, nous aussi.»
Le jour du verdict, Beverley doit se présenter à la cour pour l'entendre, c'est la loi. Le juge de la cour de Nottingham fait une déclaration préliminaire : «Etant donné le danger que vous représentez, même s'il n'y avait qu'une seule tentative, qu'un seul cas, j'aurais pu vous condamner à vie. Je reconnais que vos crimes sont le résultat d'un grave désordre de la personnalité, mais vous êtes et demeurez un grave danger pour les autres. Vous êtes hypocrite et manipulatrice, vous n'avez montré aucun remords pour l'horrible 'uvre de destruction que vous laissez derrière vous. Etant donné tout ce que j'ai entendu, les preuves contre vous, il n'existe aucune probabilité pour que vous soyez jamais remise en liberté un jour. Vous venez d'être condamnée à vie, pour les crimes les plus horribles qui soient au monde.»
a suivre
pierre Bellemare


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)