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Histoires vraies Trois poignées de suie (4e partie)


Histoires vraies Trois poignées de suie (4e partie)
Résumé de la 3e partie - Le président du tribunal sait qu'il va juger l'une des affaires les plus étranges de sa carrière...
«A première vue, le club paraît tout à fait inoffensif puisque l'objectif de T.R.E.S. est de «cultiver l'amitié et entretenir les relations humaines». Hélas ! comme bien souvent, le sadisme et la générosité vont de pair. Pour entrer dans le club, les trois candidats doivent d'abord réfléchir, enfermés pendant trois jours dans le noir absolu. Pour cela, vous avez loué dans les environs de la ville un local sinistre et totalement isolé. A l'issue de cette réflexion, trois calèches noires doivent conduire ceux que vous appelez les bizuts auprès des anciens du club qui boivent et mangent dans une ferme. Là les attend une épreuve d'initiation qui consiste à les maintenir immergés et tenus en laisse dans une fosse à purin.
«Hélas ! c'est durant ce transfert que le drame eut lieu. Dans chacune des calèches, le bizut doit, en effet, revêtir une cagoule, pleine de suie que trois anciens maintiennent de force sur sa tête.
«Si je laisse à MM les jurés le soin d'apprécier comme ils l'entendent les avantages et les inconvénients de plonger un jeune homme dans une fosse à purin, je me dois en revanche d'insister sur le caractère brutal que représente l'épreuve de la cagoule pleine de suie. Enfin, accusés... reconnaissez au moins que cette tradition est dangereuse puisqu'elle a tué !
' Cette épreuve doit démontrer le courage du bizut, explique alors du haut de sa grande carcasse le jeune baron Van Brauer. Pour montrer son courage, il faut bien affronter un quelconque danger.
' C'est un test, réplique à son tour, sous ses cheveux blonds bouclés, le baron Matthias Van Zyiwec.
' L'épreuve servait à former le caractère, insiste le glacial baron Otto Van Rasenbourg.
' C'est possible, mais n'avez vous jamais réfléchi que ce capuchon à la suie pouvait être mortel '
' Mais nous l'avons tous porté !» s'exclame Van Brauer.
Des personnages ayant participé à cette étonnante initiation, l'un d'eux évidemment ne peut témoigner puisqu'il est mort. C'était un étudiant en droit de dix-neuf ans. Sa famille, effondrée, se tient silencieusement dans la salle, ne sachant si elle doit accuser ou défendre, car le père, ayant fait partie du T.R.E.S., en avait accepté les règles.
En revanche, le cocher affirme :
«Oui, il s'est débattu. Oui, il criait : « Au secours j'étouffe.» Il a même arraché sa cagoule que ces messieurs lui ont remise de force.»
Qu'en pensent les deux autres bizuts ' Le baron Van Hermstra, vingt ans, fils d'ambassadeur, conserve certainement de l'aventure un souvenir sinistre. Mais ce garçon costaud à la nuque de taureau avait plus de résistance. Désespérément, il a lutté pour sa vie et s'est débarrassé trois fois, en le secouant, du capuchon de suie. Il a reçu des coups de pied et des brûlures de cigarette pour ces trois tentatives.
«Les brûlures de cigarette font partie de l'initiation, c'était la coutume, s'exclame l'un des accusés. Nous ne pensions pas à mal.» (A suivre...)
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