Algérie

Histoires vraies Les mouches à viande (2e partie)



Histoires vraies Les mouches à viande (2e partie)
Résumé de la 1re partie - Shoeler apprend par l'hôtel où a séjourné Schmitt qu'il a été assassiné...
Et le policier en profite pour poser à M. Shoeler quelques questions : quand son fondé de pouvoir a-t-il quitté Zurich, ce qu'il venait faire à Luxembourg, qui devait-il y rencontrer, etc. M. Shoeler, complètement éberlué, consterné, répond comme un automate, ne parvenant pas à s'expliquer comment le sévère Willy Schmitt a pu commettre un acte aussi désordonné : se faire assassiner à Luxembourg et dans une forêt !
Avant de raccrocher, le policier conclut :
«Rassurez-vous monsieur, nous saurons vite ce qui s'est passé, nous avons déjà arrêté un suspect.»
Or, la vérité sur ce crime d'apparence banale est beaucoup plus étrange que le commissaire principal de Luxembourg l'imagine à ce moment.
Ce matin-là, M. Shoeler, au lieu de se rendre directement à son bureau, sonne à la porte de la villa voisine, où demeure Willy Schmitt, afin de présenter ses condoléances à sa veuve. Le cheveu gris, éternellement vêtue de robes sombres ou de tailleurs noirs, Mme Schmitt n'a eu qu'un geste à faire pour porter le deuil de son mari : retirer le petit collier de perles qui ne la quitte pas depuis leur dixième anniversaire de mariage. De toute évidence, l'assassinat de son époux la laisse désemparée. Moins pour des raisons purement affectives que pour les bouleversements que cette disparition va entraîner : Willy Schmitt était considéré par certains comme un tyran domestique, écrasant la famille de sa personnalité. Il va donc lui manquer totalement, en principe.
Tandis que M. Shoeler prend congé de Mme Schmitt, à Luxembourg la police interroge avec ardeur un jeune homme aux cheveux longs, au regard de drogué, au jean maculé de boue, et dont le blouson a été déchiré par les ronces lors de sa tentative éperdue de fuir les gendarmes. Pourtant, il affirme :
«Je vous jure que je ne l'ai pas tué ! Pourquoi l'aurais-je tué '
' Pour le voler, tout simplement.
' Mais je n'y ai pas touché !»
C'est un fait, la police n'a pas trouvé sur lui le portefeuille de la victime. Mais, le crime ayant été commis sans doute la veille, il aurait eu largement le temps de le cacher.
Après un interminable interrogatoire, le jeune drogué est conduit en prison, et c'est à Zurich que l'on retrouve M. Shoeler.
«La mort de votre fondé de pouvoir a toutes les apparences d'un crime de rôdeur, lui explique un enquêteur suisse. La police luxembourgeoise a d'ailleurs arrêté un suspect, mais, devant l'absence de preuves, elle nous demande d'enquêter à tout hasard auprès de sa famille et de ses proches. A votre avis, avait-il des ennemis '»
M. Shoeler réfléchit quelques instants avec gravité :
«Dans son activité professionnelle, sûrement pas. Il n'était pas très aimé, certes, mais unanimement respecté pour sa capacité de travail et sa moralité intransigeante. Si vous devez trouver de la haine, ce n'est pas ici qu'il faut chercher.
' Vous dites «pas ici», mais je note une certaine gêne dans votre attitude. Peut-être voulez-vous dire : pas ici, mais ailleurs '
' Peut-être.
' Où '
' Cela m'ennuie de vous livrer des impressions purement personnelles. (A suivre...)


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)