Algérie

Histoires vraies Le tour de France du crime (4e partie et fin)



Histoires vraies Le tour de France du crime (4e partie et fin)
Résumé de la 3e partie - Raymond V. qui ne peut donner d'explication à tous les crimes qu'il a commis, déclare qu'il obéit à une pulsion...Tels sont les faits au moment où le capitaine recueille les aveux de V. pour le meurtre de la jeune Gisèle. Depuis plusieurs années, semble-t-il, il tue au hasard sur sa route.
Et dans le cas de Gisèle, ses aveux créent la stupéfaction, car il met en cause le propre cousin germain de la victime, Raoul P., que personne n'avait soupçonné jusque-là. C'est avec lui qu'il aurait tué l'adolescente.
Selon Raymond V., les choses se seraient passées ainsi : il rencontre l'adolescente à la fête foraine et sympathise avec elle, ainsi qu'avec son cousin, qui les rejoint peu après. Mais elle doit rentrer à vingt-trois heures et les quitte sur son vélomoteur.
V. s'adresse alors au cousin, qui a une voiture et le persuade de la suivre. La malheureuse est interceptée alors qu'elle se trouvait tout près de chez ses parents. Ils s'emparent d'elle, lui enlèvent ses vêtements et la tuent de dix coups de couteau. Tous deux se séparent ensuite et ne se sont jamais revus.
Arrêté, le cousin germain reconnaît la tentative de viol, mais pas le meurtre. Ce dénouement fait évidemment sensation et le procureur chargé de l'enquête peut parler de «victoire historique».
À partir de ce moment, Raymond V. fait les gros titres des journaux qui se demandent combien de crimes il va encore revendiquer.
Il en a par la suite encore avoué deux après celui de Gisèle. Il s'agit de deux retraitées de C., dans le nord de la France, en juin 1988. Cette fois-ci, il y avait un mobile. Sa première victime était une femme de quatre-vingt-six ans qui l'avait surpris en train de voler dans sa cuisine en rentrant de ses courses. Il l'a frappée de quatre coups de couteau dans le c'ur. Une voisine, alertée par le bruit, a fait irruption : il l'a tuée de cinquante coups de couteau. Cela porte à sept le nombre des meurtres qu'il a avoués à ce jour.
Il faut préciser que, à l'exception d'un seul, il est revenu sur ses aveux. Mais il a donné à chaque fois de tels détails qu'il a été possible de l'inculper. Dans le cas de Gisèle, il a modifié ses déclarations, sans nier sa participation aux faits. Il n'aurait blessé la jeune fille qu'en voulant la défendre contre son cousin.
On se demande où cela va s'arrêter. Raymond V. est en passe de devenir un des plus grands, sinon le plus grand criminel français de ce siècle, qui reste le docteur Petiot, condamné à mort et guillotiné pour vingt-quatre meurtres. C'est également, toujours à la lumière de ses aveux, un criminel hors normes, puisqu'il a reconnu un meurtre à caractère sexuel, celui de Gisèle, et un crime crapuleux, les autres n'ayant aucun motif. Or, normalement, les pervers sexuels ne commettent que des crimes sexuels, tandis que les autres criminels n'en commettent pas. Raymond V. échappe, semble-t-il, à toutes les catégories.
Du coup, tous les policiers et gendarmes de France rouvrent leurs vieux dossiers, pour voir si V. ne serait pas par hasard le coupable dans telle ou telle affaire restée inexpliquée. Et il est loin d'être exclu qu'il déclare à l'un d'entre eux, venu le trouver avec son dossier : «Il y a eu un pépin...»


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