Algérie

Histoires vraies Le tour de France du crime



Histoires vraies Le tour de France du crime

Résumé de la 2e partie n Raymond V. n'aurait pas tué que Gisèle, puisque enquêteurs, gendarmes, policiers et juges d'instruction vont découvrir que sa route est jonchée de cadavres...C'est quelques mois plus tard que, au cours d'un banal entretien avec le juge, il déclare soudain : «Il faut que je vous dise. C'était en juillet 1989, près de E. Il y a eu un pépin...»
Il s'agit là d'une affaire restée inexpliquée. Une jeune femme, Sophie G., avait été retrouvée nue dans un champ, près de E., dans la Marne. Le crime était aussi sauvage que déroutant : elle avait été battue à mort et n'avait pas été violée.
Raymond V. fait le récit du crime avec un grand luxe de détails, sans toutefois pouvoir donner d'explications à son geste. Il déclare encore «avoir obéi à une pulsion». Il est à noter que, cette fois aussi, il avait été hospitalisé suite à une blessure au moment des faits. Et il conclut ses aveux par cette phrase : «Après sa mort, je me suis agenouillé et je lui ai longuement tenu la main pour lui demander pardon de l'avoir tuée.»
Dès ce moment, les enquêteurs ne le lâchent plus et, régulièrement, Raymond V. annonce, au détour d'une conversation : «Il y a eu un pépin...» Il s'accuse ainsi du meurtre, au mois d'août 1989, d'un agriculteur de C. dans le Vaucluse : «Il me reprochait de regarder les prostituées. Je n'ai pas apprécié. J'ai pris une pierre et je lui ai éclaté la tête...» Il s'accuse peu après du meurtre d'un autre cultivateur dans l'Hérault, au mois de septembre de la même année. Mais, vérification faite, il n'y est pour rien. Il faut donc être prudent : c'est aussi un affabulateur.
Quelque temps plus tard, c'est une grosse affaire : un meurtre qu'il aurait commis avec la complicité de Didier G., condamné à perpétuité pour le meurtre et le viol d'une petite fille. G. et lui faisaient leur service militaire à M., une ville du Sud-Ouest. Raymond V. raconte, avec toujours le même luxe de détails, comment, en juillet 1988, ils ont torturé et tué un de leurs camarades de régiment, Didier R., pour lui voler quelques centaines de francs.
Tels sont les faits au moment où le capitaine recueille les aveux de V. pour le meurtre de la jeune Gisèle. Depuis plu-sieurs années, semble-t-il, il tue au hasard sur sa route. Il le fait avec une grande violence, fracassant le crâne de ses victimes à coups de pierre, les criblant de coups de couteau ou les battant à mort. Il agit sans préméditation ni raison, au gré des rencontres, tuant aussi bien des hommes que des femmes, des jeunes que des vieux. Dans plusieurs cas, il s'est fait hospitaliser dans la région à la suite d'une blessure qu'il s'était infligée. Il affirme que c'était pour s'empêcher de tuer, mais selon certains enquêteurs c'était, au contraire, pour se fournir un alibi.
Et dans le cas de Gisèle, ses aveux créent la stupéfaction, car il met en cause le propre cousin germain de la victime, Raoul P., que personne n'avait soupçonné jusque-là. C'est avec lui qu'il aurait tué l'adolescente.
Selon Raymond V., les choses se seraient passées ainsi : il rencontre l'adolescente à la fête foraine et sympathise avec elle, ainsi qu'avec son cousin, qui les rejoint peu après. Mais elle doit rentrer à vingt-trois heures et les quitte sur son vélomoteur.
A suivre
Pierre Bellemare




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)