Algérie

Histoires vraies Le mystère du conservatoire (1re partie)



Histoires vraies
 Le mystère du conservatoire (1re partie)
Une ville française de province de moyenne importance, avec ses monuments, sa cathédrale, sa mairie, une ville travailleuse, presque austère. Une ville calme et paisible comme tant d'autres... à moins qu'un drame ne vienne brusquement la réveiller.
Il est exactement 17 h 30, ce lundi 13 avril 1964. Une jeune fille de seize ans, Michèle Chausson, sort de son lycée. Les cours sont terminés et elle se rend à sa leçon de violon au conservatoire. Entre le lycée et le conservatoire, il y a juste un peu plus de cinq cents mètres. Le trajet emprunte la grand-rue de la ville. A cette heure-là, elle est particulièrement animée, il y a du monde sur les trottoirs, dans les magasins et la circulation automobile est intense.
En chemin, Michèle s'arrête chez un boulanger pour acheter un petit pain. Vers 17 h 45, elle franchit le porche du conservatoire ; elle adresse un salut à la concierge derrière la porte vitrée de sa loge.
A 18 h 50, Mme Carré, professeur de violon, commence son cours. Elle remarque alors l'absence de Michèle Chausson et demande à l'une de ses camarades de classe si elle n'est pas malade.
' Pas du tout, répond celle-ci, Michèle était au cours comme tout le monde. D'ailleurs, elle est partie juste derrière moi.
Mme Carré est un peu surprise. Michèle est l'une de ses élèves les plus assidues et les plus douées, et elle est toujours à l'heure... Enfin, elle prendra le cours en marche, tant pis pour elle !
Mais, à 19 heures, la leçon de violon terminée, Michèle Chausson n'a toujours pas reparu. Intriguée, Mme Carré décide de téléphoner à ses parents. Ceux-ci ne comprennent pas eux non plus. Et ils attendent, d'abord dans l'inquiétude, puis, à mesure que les minutes passent, dans l'angoisse... Une heure, deux heures, toujours rien. Alors, M. et Mme Chausson appellent la police.
La police prend tout de suite la chose au sérieux. Un moment plus tard, deux inspecteurs sont là, accompagnés de plusieurs agents avec un chien policier. Ensemble, ils descendent dans la rue et refont le trajet. A la sortie du lycée, le chien prend la piste. Il s'arrête un instant devant la boulangerie, repart, franchit sans hésiter le porche du conservatoire et se met à renifler dans toutes les directions. La piste s'arrête là. Michèle semble s'être volatilisée à l'intérieur même du conservatoire.
Bien qu'il soit déjà 11 heures du soir, l'un des inspecteurs prend sur lui d'appeler son chef, le commissaire Bertier Celui-ci comprend la situation dès les premiers mots et lance :
' J'arrive.
Le commissaire Bertier fait irruption dans la cour du conservatoire. Il est accompagné d'une vingtaine d'agents. Immédiatement, il ordonne de commencer la fouille. Dans la nuit, le conservatoire, dont toutes les pièces ont été éclairées, a un aspect insolite, irréel. Petit à petit, les différentes ailes et les étages du bâtiment résonnent du bruit que font les policiers. C'est une exploration étrange, mystérieuse. Le conservatoire est une construction du XVIIIe siècle, avec une quantité incroyable de placards, de recoins, de portes dérobées, de passages condamnés, sans parler des greniers, des caves et même des souterrains, car il en existe.
Les policiers doivent se diriger au hasard, le directeur de l'établissement étant justement en congé. On vient de le prévenir, mais il n'arrivera que le lendemain. Les hommes du commissaire Bertier pénètrent dans un monde inconnu et sinistre. Il y a là, dans des pièces où nul ne va jamais, des instruments de musique hors d'usage, des piles de partitions qu'il faut déplacer dans un nuage de poussière... (A suivre...)


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)