Algérie

Histoires : vraies La Carte Blanche



Histoires : vraies La Carte Blanche
Résumé de la 1re partie - Voilà, c'est tout simple ! Un petit rectangle blanc et on change d'univers.Et il faut bien dire qu'il ne s'est pas privé. La Carte Blanche a fonctionné comme jamais. Une garde-robe complète achetée chez le tailleur des vedettes d'Hollywood et toute une série d'objets qui encombrent le salon de sa suite : deux téléviseurs, une machine à laver le linge, une machine à laver la vaisselle, des achats de toutes sortes entassés dans des cartons.José réfléchit... C'est un garçon sérieux. Il a tenu un compte scrupuleux des dépenses qu'il a faites jusqu'ici avec sa carte : dix mille dollars, une fortune en 1960, des années de travail d'un commis d'épicerie.Le plus curieux est que, jusqu'à présent, il n'a pas reçu le moindre signe de vie de la Carte Blanche. Elle a sans doute décidé qu'il paierait plus tard... Mais tout a une fin. José Miraglia a décidé de ne pas aller plus loin. Dix mille dollars c'est suffisant. Il s'est bien amusé et il va mettre un terme de lui-même à l'expérience. D'autant qu'il est pratiquement sûr de se sortir d'affaire. Depuis trois mois, il a eu tout le temps de mettre son plan au point.Mais d'abord, il faut provoquer une réaction de la Carte Blanche, puisqu'elle ne se décide pas à réagir d'elle-même. Pour cela ce n'est pas difficile. Il va changer d'hôtel. Chaque fois qu'il arrive dans un nouvel établissement, on lui demande de remplir une fiche d'identité. Et c'est à ce moment-là qu'on va rire...Suivi d'un camion qui transporte ses achats, José Miraglia se fait déposer dans un palace concurrent de la ville. A la réception, il remplit consciencieusement sa fiche. L'employé le considère d'un air déférent et soudain redresse la tête, étonné.? Pardon, monsieur, vous avez dû vous tromper. À «profession», vous avez mis : «commis d'épisserie».? Mais c'est pas une erreur. Je suis vraiment commis d'épisserie.Le réceptionniste a un sourire forcé.? Je vois... monsieur plaisante.Mais José Miraglia enchaîne, imperturbable :? Très précisément, je suis commis chez M. Smithson. C'est moi qui décharge les cageots et les bouteilles. C'est 134e Rue, à New York. Vous savez ' Le coin des clochards... Pour l'épicerie, vous ne pouvez pas vous tromper, c'est au troisième tas d'ordures après la soupe populaire.Et il monte dans sa chambre...Le résultat ne se fait pas attendre. Deux jours plus tard, José reçoit la visite qu'il attendait. Un homme frappe à sa porte. Il le reçoit, au milieu de son capharnaüm de luxe acheté à crédit, avec un sourire aimable.? Entrez, je vous attendais...L'homme lui répond d'un ton rogue.? Fini de rire, Miraglia, je suis le détective de la Carte Blanche.? Est-ce que, par hasard, j'aurais commis un délit quelconque '? Je sais, c'est notre société qui a commis une erreur. N'empêche que vous en avez profité...Très sûr de lui, José sort la lettre qui accompagnait la carte.? Si vous voulez bien lire : «Nous avons confiance en vous... Nous savons à qui nous avons affaire.» C'est signé de votre président-directeur général.? Oui, oui. Il n'y a pas de délit. Juridiquement vous êtes inattaquable. Seulement, maintenant, il va falloir payer.A suivre


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