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Histoires vraies Itinéraire de mort (6e partie et fin)



Histoires vraies Itinéraire de mort (6e partie et fin)
Résumé de la 5e partie - Intermède curieux dans cet itinéraire macabre : Dennis ne tuera ni Paul ni Cari...C'est l'égout qui a raconté la fin de l'itinéraire de mort de Dennis Nielsen, après quinze ou peut-être seize meurtres.
Le plombier est allé voir la police avec une partie de sa trouvaille, on a examiné ce magma en laboratoire : c'était probablement l'avant-dernière victime qui avait bouché les canalisations, un nommé Graham - l'autre, la dernière, était encore dans l'appartement, une partie sous la baignoire, une autre dans des sacs-poubelle dans un placard, et encore une autre dans la cuisine.
Lorsque le premier inspecteur est arrivé chez lui, Dennis a demandé : «Que se passe-t-il '
' On a trouvé des restes humains dans l'égout.
' Mon Dieu mais c'est horrible !»
Et l'inspecteur a demandé très vite, pour voir : «Où est le reste du corps '
' Dans le placard, il faut que je vous montre.»
L'inspecteur s'attendait à tout, mais pas à cette facilité, ni à cette odeur affreuse qui régnait dans l'appartement, aux sacs-poubelle, à la baignoire encore pleine.., ni surtout à la longue liste que Dennis Nielsen allait fournir, sans résister, sans nier quoi que ce soit. Sans pouvoir donner tous les noms, ou toutes les dates précises, mais avec un luxe de détails, un récit circonstancié de chaque rencontre avec la mort.
Il dit ne pas savoir pourquoi il tue, sauf qu'il a envie de garder les gens près de lui. Le remords ne le ronge pas, les cauchemars ne hantent pas ses nuits, il n'est pas gêné par la décomposition ou l'odeur ; ce n'est pas forcément pour avoir un rapport sexuel, il ne hait pas ses victimes, au contraire, il les aime bien. Il les lave, les habille, les assoit sur une chaise dans la cuisine, les allonge sur son lit pour dormir... Il raconte la technique du dépeçage avec un sang-froid sidérant. Il identifie la tête de sa dernière victime comme il reconnaîtrait une cravate lui appartenant. C'est Stephen.
Trente heures d'interrogatoire retracent sa vie ponctuée de cadavres.
La veille de son arrestation, il a essayé de dégager l'égout entre les deux visites du plombier : il avait l'intention de remplacer «ça» par des débris de poulet, pour écarter les soupçons. Mais il était trop tard.
Devant ce genre de folie, la loi est bien malade elle aussi. Inculpé de six meurtres et de trois tentatives d'étranglement, les autres cadavres n'ayant pu être identifiés, Dennis affronte le jury à la fin de l'année 1983. Coupable ou fou '
Les experts psychiatres vont dérouler l'arsenal de leurs connaissances, d'où il ressort essentiellement que Dennis Nielsen ne considère pas les autres êtres humains comme des personnes, mais comme des objets ou presque. Il est insensible à toute émotion, quoique dissimulateur, très logique, ingénieux même, intelligent. Il combine des éléments paranoïdes et schizoïdes. Quant à savoir s'il sait exactement ce qu'il fait quand il tue... «Il peut reconnaître la nature de ses actes, mais pas leur gravité. Il veut tout simplement tuer des gens qui n'existent que dans ses fantasmes.»
L'accusation dit : il sait ce qu'il fait.
La défense rétorque : il est simplement capable de le faire.
Le procès dure un mois, le jury est incapable de se décider le 3 novembre 1983. Il passe la nuit dans un hôtel à délibérer sans parvenir à une décision unanime sur la responsabilité de l'accusé. Le président demande alors un verdict à la simple majorité. Il y aura dix voix contre deux pour la culpabilité avec responsabilité.
Dennis Nielsen a été condamné à la prison à perpétuité, avec une peine de sûreté de vingt-cinq ans. Il a eu une liaison amoureuse avec un détenu, puis, après le transfert de ce dernier, il a adopté une perruche pour lui tenir compagnie dans sa cellule de la prison de l'île de Wight. La solitude lui est toujours insupportable.
Le jour de son arrestation, Bleep, le chien qui a sauvé une des victimes, a passé trente heures dans le commissariat, à gémir pour qu'on lui rende son maître. Il a été piqué la semaine sui-vante, sans jugement préalable.
La SPA n'était pas bonne pour lui '


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