Algérie

Histoires vraies Boucherie belge (3e partie et fin)



Résumé de la 2e partie - Agnès et sa fille sont égorgées par Maxime qui, recroquevillé dans une pièce voisine, devra expliquer les raisons de son geste...Impossible de lui arracher le moindre mot, ni aveu ni explication, pas plus sur le mobile de cette boucherie que sur les circonstances exactes de la tragédie. «Des pouffiasses, toutes des pouffiasses...», répète-t-il comme un leitmotiv.
La solution sera donnée par sa passion pour la vidéo. Les policiers, en faisant les constatations d'usage, découvrent bientôt qu'une caméra vidéo est branchée au plafond du living, comme si Maxime, obsédé par la jalousie, avait voulu surprendre ce qui pouvait se passer en son absence sous son toit. Une deuxième caméra vidéo est dissimulée sous un meuble, puis une troisième, tout aussi invisible, est découverte. Pratiquement impossible, pour Agnès et Evelyne, de faire un mouvement dans le living sans être dans la ligne de mire des trois caméscopes. Impossible de dire ou de faire le moindre geste suspect sans être immédiatement prises en défaut sur la bande vidéo.
Justement, une des caméras est branchée. Les policiers mettent ce film en lecture et là, muets d'horreur, ils assistent au déroulement de la tragédie encore toute chaude. Ce ne sont d'abord que des cris : personne n'est cadré dans le living. Les cris de Maxime et les cris de terreur d'Agnès. L'électricien jaloux, qui semble déjà hors de lui au début de la scène, hurle des reproches à sa compagne : reproches surprenants pour n'importe quel témoin. Maxime accuse Agnès d'être la maîtresse de... Roland, son propre frère... Aucune des dénégations terrorisées de la malheureuse ne parvient à le calmer. Il enchaîne d'ailleurs en proférant la même accusation à l'encontre d'Evelyne. Celle-ci, selon lui, serait la maîtresse de son oncle... Le film continue...
Agnès apparaît alors dans le living. Evelyne aussi, en larmes.Tandis que Maxime poursuit ses injures et ses coups, la gamine se recroqueville dans un coin. Maxime exige alors des aveux de la part d'Agnès : qu'elle avoue, qu'elle avoue donc qu'elle couche avec son frère. Roland, qui dort dans une chambre du premier étage, apparaît devant la caméra et reçoit alors sa part d'injures et de coups. Il ne fait vraiment pas le poids devant la masse courroucée de l'électricien et il décide de courir chercher du secours. La caméra enregistre le bruit de sa voiture qu'il met en marche avant de partir sur les chapeaux de roue jusqu'au commissariat.
Maxime disparaît un moment vers la cuisine. Agnès est trop effondrée pour saisir Evelyne et prendre la fuite vers l'extérieur.
Les derniers plans sont explicites, hélas ! Maxime revient de la cuisine en brandissant un long couteau de boucher. Il continue à hurler. On entend la voix d'Agnès, qui, dans un dernier effort pour essayer de le calmer, avoue alors l'invraisemblable
«Oui, dit-elle, je suis la maîtresse de Roland.» Elle supplie Maxime, maintenant qu'elle a dit tout ce qu'il voulait, de se calmer et de les épargner, elle et sa fille. Tout est bon pour gagner du temps.
En guise de réponse, Maxime, d'un grand mouvement du bras, lui tranche la gorge. Le sang gicle jusqu'au plafond. Dans sa colère, son bras arrache la suspension du plafond, les plombs sautent. Est-ce la fin du cauchemar ' Non, l'action reprend comme dans les scénarios classiques de films d'horreur.
Maxime a remis en place l'interrupteur du compteur électrique. Sans s'être calmé, il s'approche de la pauvre Evelyne en larmes qui ne bouge plus, tétanisée. D'un seul coup, il lui tranche à son tour la gorge. La caméra enregistre les derniers soubresauts des deux corps que la vie quitte par saccades.


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