Algérie

Histoires vraies Au pays des cueilleurs de past'ques (4e partie)



Histoires vraies Au pays des cueilleurs de past'ques (4e partie)
Résumé de la 3e partie - Herman et James qui ont toujours supporté les ignominies de leur père, ont décidé de le tuer quand il s'est attaqué à leur petite s'ur...Lorsque les enfants sont ainsi acculés, ils n'ont d'autre solution que la mort. La leur ou celle du bourreau. Herman et James, les «crétins» de leur père, ont décidé que ce serait lui le mort. Ils se sont persuadés qu'ils agissaient bien. Pour sauver Sissy et le petit Jack, pour qu'ils ne subissent pas les mêmes horreurs.
Monsieur le shérif de Spring Falls n'a rien à déclarer aux autorités. L'enquête est tenue secrète, les journalistes ne sauront pas pourquoi il n'est pas intervenu avant. Sachant que Lonnie avait définitivement perdu son emploi, qu'il buvait de plus en plus, se comportait comme un porc avec tout le monde, il n'a pris aucune décision pour protéger les enfants.
Les services sociaux estiment avoir fait leur travail en expédiant une jeune femme dans ce taudis, sous le regard d'un colosse de cent kilos, interroger ses enfants devant lui. «Ils ne se sont pas plaints de leur père, je ne pouvais rien faire.
Les voisins, qui entendaient pleurer et crier tous les jours, avaient trop peur de Lonnie pour se «mêler» de ses affaires. Une seule a eu le culot de prévenir les services sociaux, et Lonnie a enfoncé sa clôture avec sa vieille voiture, en écrasant tout sur son passage. Elle n'a ni récidivé ni porté plainte.
La s'ur aînée de Lonnie reconnaît que son frère est un vulgaire taureau brutal, et qu'il a toujours été ainsi. Elle ne s'est pas préoccupée du sort de ses neveux, avant le drame.
Les grands-parents avaient donné le terrain en 1984, lorsque leur fils avait divorcé en affirmant que la mère des enfants était une garce qui avait abandonné le domicile conjugal. Après quoi, ils ont regardé ailleurs. Le grand-père répond ainsi à la presse : «On me demande sans arrêt pourquoi je n'ai rien fait, à cela je réponds : j'aime la vie, pas vous ' Je voulais que mon grand fils et mes autres enfants vivent, j'espérais qu'un jour les choses seraient différentes, que Lonnie réaliserait, comprendrait enfin la vie et qu'il changerait...» Dans ces conditions, vers qui pouvaient se tourner Herman et James ' En charge à quinze et douze ans de la sécurité de leurs frère et s'ur plus petits, ils sont allés au bout de leur tâche.
D'ailleurs depuis l'assassinat de leur père, toute la région les soutient. Les maisons se sont ornées de rubans bleus, des bannières de soutien flottent aux antennes de télévision, une collecte a été organisée pour payer les frais de justice, et tout l'argent reçu en excédent servira plus tard à leur éducation. Plus de 2 000 dollars ont déjà été collectés. Deux cabinets d'avocats se sont proposés pour assurer la défense des deux garçons, et un conflit s'est installé entre la mère et la famille du père à propos de la garde future des quatre gamins.
En attendant, Herman et James ont été emmenés dans un centre de détention pour mineurs. Solidaires, ils s'accusent alternativement, l'un d'avoir pris la carabine, l'autre d'avoir tiré, ou les deux ensemble, ou vice-versa. Ils ont révélé que leur petite s'ur était violée par leur père depuis des mois, mais, traumatisés par leur geste, ils se demandent maintenant s'ils ont bien agi. (A suivre...)


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