Algérie

Histoires vraies Les enfants de Liverpool (7e partie)



Résumé de la 6e partie - L'acte d'accusation, lu par l'avocat général, replonge l'assistance dans l'horreur...
Auparavant, ils avaient commencé par nier, ce qui incite le procureur à un commentaire. Il désigne les deux jeunes accusés vêtus comme des collégiens de bonne famille :
' Ne vous fiez pas à leurs allures de séraphins. Leurs interrogatoires par la police ont révélé une remarquable aptitude au mensonge !
Et il est vrai qu'ils ont menti devant les policiers, comme d'ailleurs beaucoup de criminels quel que soit leur âge. S'ils ont admis s'être rendus au centre commercial du Strand, ils ont affirmé d'abord en être repartis seuls, sans jamais avoir croisé le bambin. Puis, l'enfant A a reconnu que B avait bien pris la main du petit James et s'était promené avec lui dans le supermarché, mais a conclu : «Finalement, il l'a laissé partir.»
B, interrogé de son côté, a eu recours aux mêmes tentatives mensongères. «Nous n'avons jamais vu d'enfant et nous n'avons jamais volé d'enfant», a-t-il juré à sa mère, qui assistait à l'entretien. «Tu crois peut-être que nous avons fait le coup, maman, lui a-t-il dit encore, mais je t'assure que non !»
Mais l'un comme l'autre ont fini par craquer. Des enfants de cet âge ne pouvaient résister longtemps à la pression policière. Voici donc les aveux de B, tels qu'ils sont lus par le procureur Henriques. Ils sont terribles.
A l'origine, il s'agissait simplement de faire l'école buissonnière pour aller voler à la tire dans le supermarché du Strand, comme ils l'avaient fait souvent. Quand ils ont vu James quitter sa mère au rayon boucherie, A s'est écrié : «Emmenons-le au milieu de la rue, comme cela il se fera écrabouiller !», ce à quoi B affirme lui avoir répliqué : «Mais c'est très mal !...» Toujours est-il qu'après, c'est l'horreur.
«Nous l'avons amené sur la voie de chemin de fer, avoue B, et nous avons commencé à lui jeter des pierres. Robert lui avait déjà jeté de la peinture sur le visage. Je l'ai frappé deux fois à la tête. Nous avons pris des briques et puis il y a eu des coups avec un gros morceau de fer. Robert voulait encore que je jette des briques, mais je ne voulais plus. J'ai jeté des petites pierres en le ratant. Je ne sais pas pourquoi j'ai enlevé les chaussettes de l'enfant. L'enfant était allongé sur la voie. Nous nous sommes enfuis et nous sommes allés au milieu du pont, au-dessus des rails. Le bébé s'est relevé. Nous avons encore lancé des briques. Il est retombé.»
Suit l'enregistrement des aveux, cette fois, de A et B devant les policiers, en présence de leurs mères qui ne semblaient pas alors réaliser la gravité de la situation. Il en ressort que le calvaire du malheureux James a été pire encore que ce qu'on croyait.
Il a supplié ses tortionnaires, alors qu'il était couvert de sang, «de ne plus lui faire de mal». Cela ne les a pas empêchés de continuer à s'acharner sur lui d'une manière horrible.
Tout cela est à la limite du supportable pour l'assistance et bien plus éprouvant encore pour les parents des enfants A et B. Quant au père du petit James, on n'ose même pas imaginer ce qu'il peut ressentir..
Les jours et les audiences se succèdent devant le tribunal de la Couronne de Preston. On projette le film des caméras de surveillance du centre commercial, montrant l'enfant partir la main dans la main avec ses futurs bourreaux. On entend à la barre les différents témoins qui ont croisé James sur le chemin de son calvaire.
Et ces témoignages sont terribles, car ils montrent que l'enfant n'était pas consentant et que, dès le départ, l'enlèvement s'est fait avec violence. Le premier d'entre eux est un chauffeur de taxi garé devant le centre commercial. (A suivre...)


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