Algérie

Histoires vraies Le secret de la mer (2e partie)



Résumé de la 1re partie - Irène Maurier, en entendant les pleurs de son petit Michel, le menace de le jeter par le hublot du navire. Jean-Pierre, son autre fils, est sur la couchette à côté...
Elle lui donne un baiser et ils remontent sur le pont... Pour se rafraîchir, les Maurier décident de se rendre à la piscine, car le «Tuléar», par bonheur, en possède une. Elle est évidemment bondée, mais l'eau leur fait tellement de bien qu'ils y restent plusieurs heures sans se rendre compte du temps qui passe... Lorsqu'ils regagnent enfin leur cabine, ils ont un sourire en arrivant dans le couloir : le silence règne ; Michel s'est endormi. Ils ouvrent la porte et s'immobilisent : leur bébé n'est plus dans son berceau ! Irène se met à crier :
' Michel ! Michel !
C'est alors que s'élève la voix tranquille de Jean-Pierre, depuis sa couchette.
' J'ai fait ce que tu m'as dit, maman.
' Qu'est-ce que tu as fait '
' Ce que tu as dit. Il a crié. Je l'ai passé par le hublot...
Dans la cabine, le temps s'arrête. Les Maurier veulent croire à une plaisanterie de leur aîné. Ils fouillent dans le placard, ils explorent par terre mais il n'y a rien et comme, à dix mois, Michel n'a pas pu quitter seul son berceau... Irène regarde le hublot d'où s'engouffre un air brûlant et par lequel on entend le bruit des flots... Elle s'évanouit.
Les moments qui suivent sont dramatiques. Le capitaine du Tuléar est alerté. C'est le branle-bas de combat. L'équipage fait des recherches dans tout le navire, les passagers lui prêtent main-forte, mais le nourrisson est introuvable. Il faut bien se résoudre à admettre l'horrible vérité : son frère l'a jeté à la mer.
Irène Maurier est transportée à l'infirmerie dans un profond état de choc. Elle y reste jusqu'à l'arrivée à Marseille. Jean-Pierre, de son côté, est confié à son père, lui aussi profondément traumatisé. Ils occupent tous deux leur cabine où ils étaient quatre si peu de temps auparavant.
L'enfant ne cesse de répéter, entre deux crises de larmes :
' Ce n'est pas ma faute, papa ! C'est maman qui me l'a dit...
A Marseille, c'est le commissaire du port qui se voit chargé de ce cas sans précédent. Le bébé a bel et bien été défenestré par le hublot, mais un enfant de sept ans n'est pas pénalement responsable. Alors, le laisser à ses parents ' Il ne peut s'y résoudre. La mère est encore gravement déprimée, le père a l'air également perturbé. Il lui semble évident que, dans l'intérêt de Jean-Pierre, il faut l'isoler. Il sera confié à une institution appropriée en attendant que le juge pour enfants décide d'une mesure.
C'est une fois arrivés dans leur appartement parisien, alors que leur fils est resté dans un home d'enfants du Midi sur décision du commissaire, que Serge et Irène Maurier parlent pour la première fois du drame. Et leur discussion prend aussitôt un tour extrêmement violent, car l'un et l'autre n'ont cessé de penser et ils sont arrivés à des conclusions diamétralement opposées... C'est Serge Maurier qui attaque le premier.
' Pendant tout le temps que tu étais à l'infirmerie, Jean-Pierre n'a fait que me répéter : «J'ai fait ce qu'avait dit maman. C'est la faute de maman.» Et il avait raison. Tout vient de ton inconscience monstrueuse !
' Je donnerais toute ma vie pour ne pas avoir dit cela !
' C'est trop tard ! C'est toi qui as provoqué le geste de cet enfant. La criminelle, c'est toi !
' Non, Serge...
' Comment '
' Serge, le criminel, c'est lui !... (A suivre...)


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