Résumé de la 2e partie - Dans sa déposition à la police, Norma Bell dit que c'est Mary qui a tenté d'étrangler Pauline Watson et une autre fille dont elle ne sait pas le nom...
Une autre fille, Susan Cornish, est venue et Mary lui a fait pareil. Susan avait des bonbons et Mary les lui a pris. J'ai dit à Mary : «Ça va faire des histoires.» Alors, Mary m'a demandé si je voulais des bonbons. J'en ai pris un petit et j'ai filé. J'ai laissé Mary. «Je ne suis plus son amie, maintenant.»
Appelée à son tour, deux heures plus tard, devant le sergent Lindgren, Mary Bell ne se démonte pas. Avec un charmant sourire et un regard candide, elle donne une tout autre version des faits : «Dimanche 12 mai, après le goûter, je suis sortie avec mon amie Norma Bell. Nous sommes allées dans l'école maternelle. Nous sommes rentrées par un trou de la palissade. Il y avait deux filles : Pauline Watson et Cindy Hepple. Norma et moi avons parlé avec les deux filles. Norma a dit à Pauline : «T'oserais t'en prendre à Mary Bell '» Pauline a dit : «Non.» J'ai dit à Norma de la fermer et je suis allée derrière une cabane. Pendant que j'étais derrière la cabane, j'ai entendu Pauline crier. Je suis revenue et j'ai vu Pauline se sauver. Elle se tenait le cou en poussant des cris.
Norma m'a dit que Pauline était tombée et s'était cogné le cou sur le rebord du tas de sable. Je n'ai plus vu Cindy. Ensuite, je suis retournée à la maison avec Norma...»
Le 15 mai, le sergent Lindgren, matricule 462, conclut ainsi son rapport : «Nous avons conseillé aux parents d'engager des poursuites pour coups et blessures, s'ils le désiraient. Ils se sont déclarés satisfaits de l'intervention de la police et ne comptent pas intenter une action. Les filles Bell ont été engagées à bien se conduire à l'avenir.»
«Bien se conduire à l'avenir» : c'est sur cette paternelle remontrance que se termine le premier acte de cette histoire. Tous les éléments qui annonçaient le drame étaient pourtant là et il aurait suffi d'agir à ce moment pour l'éviter. Mais bien sûr, on ne peut en vouloir au sergent Lindgren. Comment aurait-il pu deviner la vérité ' Comment aurait-il pu savoir ce qui se cachait derrière ce visage aux yeux d'un bleu intense, aux cheveux bruns coiffés en bandeaux et au charme si troublant ' Comment, oui comment '...La maison des Brown ressemble à toutes celles de Scotswood : en bas, la cuisine et le living-room, en haut, deux chambres et la salle de bains... Ce samedi 25 mai, Martin Brown, quatre ans, se lève. C'est un garçon solide, aux cheveux très blonds naturellement ondulés, aux yeux bleus, au visage rond et espiègle. Il a une s'ur, Linda, un an... Comme tous les samedis et dimanches, ses parents font la grasse matinée. Il se lève, s'habille d'un jean et d'un polo bleu, donne à manger à sa petite s'ur, réveille sa mère et va se promener.
Deux ouvriers le voient peu après les regarder débranche *r des câbles électriques dans des mai-sons en cours de démolition... Vers 11 heures, Martin rend visite à sa tante Rita Finlay, qui habite le quartier. II la dérange, car elle est en train de dormir et elle le met dehors. Norma Bell et Mary Bell viennent peu après rendre visite à Rita. Ce sont des habituées de la maison.
A 15 heures, Martin revient chez lui, pour demander à son père de l'argent afin d'acheter des sucettes et, les piécettes en poche, il se rend dans une baraque qui vend des sucreries aux enfants. A 15h 05, on le voit faire la queue. Il repart à 15h 15, avec une sucette. Il va de nouveau chez sa tante Rita, qui l'attrape parce qu'il a les doigts sales.
' Rentre chez toi te laver les mains !
' Si c'est comme ça, je ne viendrai plus dans ton affreuse maison, plus jamais ! (A suivre...)
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Posté Le : 29/10/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Info Soir
Source : www.infosoir.com