Algérie

Histoires vraies



Résumé de la 1re partie - Le riche Anglais, Brian Matthews, a adopté Sandy, une petite orpheline italienne, qu'il considère comme sa fille...Brian Matthews traverse le hall et entre dans le salon. C'est une pièce immense aux boiseries sombres, au dallage de marbre recouvert de tapis précieux. Au fond, le feu crépite dans une vaste cheminée... Sandy est allongée dans un canapé de cuir. En entendant du bruit, elle redresse la tête de son livre.
? Ah, c'est vous ! Bonjour, père...
Elle se lève et va déposer un rapide baiser sur ses deux joues. Brian Matthews a une moue fugitive. Depuis quelque temps, Sandy est très froide avec lui, froide, renfermée et quelquefois irritable. C'est sans doute l'âge qui veut cela, l'âge ingrat. Mais Brian Matthews a justement préparé ce qu'il fallait pour lui rendre sa bonne humeur.
? Sandy, j'ai une surprise pour toi. Elle s'appelle Princesse. C'est une jument de deux ans. Elle t'attend dans notre cottage de Bedford.
Que se passe-t-il '... Brian Matthews n'entend pas de cri joyeux. Il ne voit pas Sandy se jeter dans ses bras. Au contraire, elle reste immobile et une vilaine petite ride apparaît sur son front.
? Eh bien, Sandy, tu n'as pas entendu ' Et c'est tout ce que cela te fait '
Sandy Matthews prononce alors cette phrase ahurissante :
? Je n'aime pas les chevaux.
C'est tellement inattendu qu'après un instant de saisissement, Brian Matthews court fermer le loquet du salon et revient vers sa fille adoptive :
? Mais tu es excellente cavalière.
Sandy regarde son père adoptif avec insolence :
? Cela ne prouve rien. Je trouve que les chevaux sont bêtes, si vous voulez le savoir. Mais moins bêtes, pourtant, que mes compagnons de manège...
Brian Matthews est devenu cramoisi il déboutonne le col de sa chemise. Il va se verser un verre de whisky dans le bar, près de la cheminée. Lorsqu'il revient vers Sandy, ses yeux lancent des éclairs.
? Qu'est-ce que cela signifie '
? Cela signifie que j'en ai assez. Je ne suis pas un animal qu'on dresse. Je ne suis pas un jouet qu'on achète. Je m'ennuie, ici. Je m'ennuie à mourir. Je veux retourner dans mon pays !
Brian Matthews suffoque :
? Ton pays, c'est ici !
Mais Sandy est déchaînée. Elle s'est tue trop longtemps. Dix ans de soumission et de silence font brusquement place à un ouragan :
? Non. Vous n'êtes pas mon vrai père !
? Tu sais qui est ton père '
? Oui, un assassin, et il vaut mieux que vous !
Brian Matthews se met à hurler :
? Je te maudis ! Je te déshérite !
Et Sandy, la douce Sandy, la jeune fille qui faisait l'admiration des salons britanniques, lui rétorque :
? Votre pognon, je n'en ai rien à foutre !
Hors de lui, le milliardaire se met à sa poursuite... Et c'est alors que le drame se produit. Il glisse sur le tapis posé à même le dallage, tombe à la renverse et sa nuque heurte l'angle arrondi d'une table basse. Il y a un bruit affreux. Brian Matthews reste les yeux et la bouche ouverts. Il est mort...
Des coups violents retentissent à la porte du salon. La voix de Prudence Norton, la vieille servante, s'élève :
? Ouvrez ! Ouvrez !
Mais la jeune fille reste hébétée auprès du cadavre de son père adoptif. Ce n'est que de longues minutes plus tard, lorsqu'elle perçoit des coups d'épaule contre la porte, qu'elle se décide à aller ouvrir...
16 janvier 1959. La chambre criminelle de Londres est pleine à craquer. On juge, ce jour-là, Sandy Matthews pour le meurtre de son père adoptif et il faut bien reconnaître que les charges les plus lourdes pèsent contre l'accusée... (A suivre...)


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