Algérie

Histoires vraies



Résumé de la 2e partie - Une dispute d'une violence inouïe entre Sandy et son père adoptif et? le drame?Ces charges, les différents témoins viennent les énoncer tour à tour. Voici le lieutenant Wright, le premier policier à avoir examiné le corps :
? Pour moi, il n'y a pas de doute. L'arme du crime est le tisonnier qui se trouvait dans les flammes quand je suis arrivé. Miss Matthews a été très habile. Après avoir frappé son père, elle a remis le tisonnier à sa place habituelle et le feu a effacé les traces.
Ensuite, elle a maculé avec du sang le coin d'une table basse pour faire croire que Sir Matthews l'avait heurté accidentellement en tombant... Evidemment, tout cela peut sembler bien machiavélique pour une adolescente, mais il ne faut pas oublier qu'elle est la fille de Giorgio Viviano, le «tueur de vieilles dames», comme on
l'a appelé en Italie.
Le témoin suivant n'est autre que Prudence Norton, la gouvernante du milliardaire défunt. A la barre, elle trouve des accents pathétiques.
? Dès que Sandy est arrivée, j'ai senti que le malheur était entré dans la maison.
Et Prudence parle... Car lorsque le loquet a été poussé, elle a collé son oreille à la porte. Elle raconte la terrible dispute entre le père et la fille adoptive. Son maître a été tellement affecté qu'il est allé se servir un verre au bar. Ensuite, les cris ont redoublé ; puis il y a eu un bruit de chute, puis le silence. Elle a tambouriné longtemps sans que Miss Sandy lui ouvre...
Tout cela est accablant. L'avocat de la défense, Mike Noble, tente de remonter le courant. C'est un jeune homme plein de fougue et de talent. Mais ses efforts ne rencontrent qu'un succès d'estime. Ce que retiennent le public et les jurés, au contraire, c'est le terrible réquisitoire du procureur. Celui-ci insiste longuement sur l'odieuse ingratitude de l'accusée, qui a accablé de reproches celui auquel elle devait tout et qui n'a pas hésité à le tuer. Et il conclut par ces mots :
? Tel père, telle fille !
A l'issue des débats, Sandy Matthews est reconnue coupable, mais, vu son jeune âge, elle échappe à la peine de mort. Elle est condamnée à la prison à perpétuité. Elle accueille la sentence sans réaction. C'est un être brisé.
18 février 1959. Un mois a passé. W. Noble, l'avocat de Sandy, a réussi à obtenir une entrevue avec Prudence Norton.
Pourquoi elle ' Parce que, à force de relire les minutes du procès, Mike Noble a acquis la certitude que le témoignage de l'ancienne gouvernante était suspect. Tout cela à cause d'un petit détail qui lui a malheureusement échappé à l'audience...
? Miss Norton, je suis sûr que vous êtes une personne droite, attachée avant tout à la vérité.
? Et alors ' J'ai dit la vérité !
? Je n'en suis pas absolument certain... Une chose m'a frappé en relisant votre déposition. Vous avez dit : «Mon maître était si bouleversé que lui qui ne buvait jamais est allé au bar se servir un verre.» Vous avez toujours prétendu que vous aviez entendu la scène, l'oreille collée contre la porte. Mais cela, vous ne pouviez pas l'entendre, vous l'avez vu.
? J'ai entendu le bruit du liquide qui coulait dans le verre.
? Non. Vous ne pouviez pas l'entendre. Le salon est très vaste et le bar est à l'autre bout de la pièce. Vous l'avez vu, Miss Norton. De même que vous avez vu toute la scène, car vous n'écoutiez pas, vous aviez l'?il au trou de la serrure... Dites-moi ce que vous avez vu.
Prudence Norton se dresse en direction de l'avocat.
? Je n'ai rien vu ! J'ai dit tout ce que je savais.
? Une jeune femme est en prison pour la vie par votre faute. Vous devez dire la vérité. Vous savez tout ! (A suivre...)


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