Algérie

Histoires vraies



Histoires vraies
Résumé de la 1re partie n Volker Braun ne peut s'empêcher de repenser aux douloureux événements de son existence...Un télégramme pour vous, monsieur Braun...Volker Braun quitte son fauteuil et va prendre le télégramme... Il provient d'Allemagne de l'Ouest. Il l'ouvre et lit : «Volker, je suis en vie, ainsi que nos cinq enfants. Je t'appellerai demain à la poste de Rockenberg. Ta femme qui t'aime. Frieda.»Janvier 1951, cinq heures de l'après-midi. Volker Braun est avec sa femme, enfin, avec sa femme Josefa, dans le bureau de poste de Rockenberg. Ils attendent l'appel de Frieda Braun... Il y a une sonnerie... Derrière son guichet, la postière décroche, prononce quelques mots brefs en hochant la tête.? Monsieur Braun... Cabine 1.Volker entre dans la cabine. Josefa reste à l'extérieur. Mais elle le regarde et il la voit à travers la vitre. C'est son visage qu'il a sous les yeux tandis qu'il entend la voix de celle qu'il croyait morte depuis six ans...? Volker, c'est toi '? Oui, Frieda.Après les effusions et les larmes, Frieda Braun explique ce qui s'est passé. Elle devait s'embarquer sur le bateau qui a coulé, mais au dernier moment, elle a préféré continuer vers l'ouest à pied avec les enfants... Quant à Volker, les autorités d'Allemagne de l'Ouest lui ont dit qu'il était mort, parce qu'elles ont fait confusion avec un autre Braun. Elles viennent de se rendre compte de leur erreur et de la prévenir.Volker n'ose pas encore parler... Il l'écoute. Il écoute cette voix éclatante de bonheur, aussi gaie, aussi fraîche que lorsqu'ils étaient jeunes mariés... Avec l'accent du bonheur, Frieda Braun raconte encore... Elle habite Hambourg. Elle est employée chez un fleuriste et elle gagne bien sa vie. Leurs trois aînés se sont mariés. Deux enfants sont déjà nés. Il est deux fois grand-père... Elle s'arrête brusquement.? Volker, tu ne dis rien... Il y a quelque chose qui ne va pas ' Tu es malade '? Non, je vais très bien...? Tu es... marié '...Volker Braun regarde, à travers la vitre de la cabine, le visage, d' habitude rayonnant de Josefa, déformé par l'angoisse... Il n'a pas le droit d'attendre.? Oui, Frieda.? Tu as des enfants '? Trois...? Je te félicite... Elle est jolie '? Je te croyais morte, Frieda... C'est pour cela...? Moi aussi, je te croyais mort, mais je ne me suis pas remariée. Tu l'aimes '...? Frieda...Il y a une sonnerie discontinue. Frieda Braun a raccroché...21 janvier 1951. Quinze jours ont passé. Quinze jours de supplice pour Volker Braun, placé dans une situation comme peu d'êtres en ont connu. Josefa lui a dit, après sa sortie de la cabine :? Tu es libre.Et elle n'a rien ajouté d'autre... Mais ce silence digne et douloureux est plus difficile à supporter que tout... Frieda, de son côté, ne s'est plus manifestée par téléphone. Mais elle a envoyé une lettre. Ou plutôt une enveloppe contenant une photo : elle est entourée de ses trois filles, de ses deux fils et de ses deux petits-enfants...A suivre


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