Algérie

Histoires vraies



Histoires vraies
Résumé de la 2e partie n Le résultat est stupéfiant. Pas de doute : la morte était certainement d'origine irlandaise.Allô, la police ' Ici le directeur de l'asile de Ringfield. Aucun doute, votre morte est passée chez nous. C'est une ancienne fille de salle. Une dénommée Suzy Fowling. Elle a travaillé six mois chez nous et un jour elle ne s'est plus montrée au travail. C'était en octobre de l'année dernière.??Autre chose à nous dire '??Effectivement, elle avait une déformation de la colonne vertébrale et un problème de mâchoire dû à une chute.??Aucune amie intime, aucune famille '??Elle partageait une chambre avec une autre employée, Clementine Fizzle.Clementine Fizzle déclare tout net :??Suzy a fréquenté un certain John. Mais je n'ai jamais su de qui il s'agissait. En tout cas les choses sont allées loin car elle attendait un enfant de lui. Ça m'a étonnée qu'elle disparaisse ainsi. D'ailleurs elle a laissé des papiers personnels que j'ai conservés au cas où elle les réclamerait. Tenez, les voilà.Dans une boîte à chaussures des lettres adressées à Suzy racontent sa pauvre histoire : «Ma chérie, quel bonheur de savoir que tu vas avoir un enfant. J' espère que ce sera un garçon. Nous l'appellerons Sean, comme ton père. Viens vite me rejoindre là-haut, j'ai hâte de discuter de notre avenir...» Les fautes d'orthographe sont aussi nombreuses que les bons sentiments. Celui qui a écrit ça n'est pas allé loin dans ses études.Les lettres sont signées d'une initiale : «J». Les experts de la police déposent leurs conclusions : ces lettres ont été écrites par un droitier. Pourtant Windberg, de son côté, maintient que l'assassin a frappé de la main gauche.Avec les lettres du mystérieux «J» la boîte à chaussures contient un missel catholique. Les pages de garde sont couvertes de citations poétiques. Un policier plus cultivé que les autres reconnaît quelques vers fameux d'Elizabeth Browning :«Si tu me dois aimer, que ce ne soit pour rien,que pour le seul amour d'amour..»??Suzy aimait la poésie 'Clementine fait la moue :??Pas vraiment. Et je ne pense pas que ce livre de prières lui ait appartenu. Bien qu'irlandaise, elle n'était pas spécialement pratiquante. Tout ce qui l'intéressait, c'était de dégoter un beau mec et de l'épouser. Grâce à Dieu ou grâce au diable, peu lui importait.De fil en aiguille, quelqu'un se souvient que la pauvre Suzy avait dans le Kentucky une s?ur aînée, May. May fait le voyage jusqu'à New York pour rencontrer le professeur Windberg.??Eh là, ma petite dame ! Qu'est-ce qui vous arrive 'May Fowling, blanche comme un linge, vient de tomber évanouie sur le sol du laboratoire de Windberg. Elle n'a pas supporté la vision hallucinante qu'elle vient de découvrir : la tête de sa s?ur, Suzy, reconstituée, les yeux fixes, dramatique sous l'éclairage cru d'une lampe. Une fois revenue à elle, May donne quelques détails, tout en reniflant :??Ma pauvre Suzy. Tout ce que je sais, c'est qu'elle avait une liaison avec un certain John. J'ignore son nom de famille.A suivre


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