Algérie

Histoires vraies Le plus grand sacrifice (4e partie et fin)



Résumé de la 3e partie - Cette fois Albert Fontaine est envoyé en mission à Londres. Il doit donc laisser sa femme seule à Thonon, puisque son fils Gabriel a rejoint le maquis...
Il ne rentre en France qu'en septembre 1944 après la Libération. Le courrier fonctionne mal pendant cette période de bouleversement. Les lettres qu'il envoie à Saint-Jean restent sans réponse.
Les combats ne sont pas terminés et Albert Fontaine est affecté comme commandant dans une unité régulière. Mais il demande auparavant l'autorisation de se rendre chez lui, en Haute-Savoie. Malgré les difficultés et les dangers du voyage, il veut tout de suite aller dire la vérité à sa femme, à son fils, à ses amis.
En réponse, c'est une visite qu'il reçoit : celle de l'ancien colonel Martin devenu général. Son supérieur n'a plus l'allure glaciale qu'il affectait lors de leurs rencontres à Thonon. Il semble même ému.
' J'ai des nouvelles de Saint-Jean. Vos faits de guerre ont été rendus publics. Quand vous retournerez là-bas, vous serez accueilli comme un héros.
' Et ma femme ' mon fils '
Le général Martin s'éclaircit la voix :
' Votre fils, lui aussi, a été un héros.
' A été '
' Gabriel Fontaine est tombé au champ d'honneur. Il a été cité à l'ordre de sa division.
Albert Fontaine s'est immobilisé. Le général poursuit :
' Ce n'est pas le moment d'y aller. On a trop besoin de vous
Albert se met à crier :
' C'est ma femme qui a besoin de moi ! Allez-vous-en ! Je pars tout de suite...
Le général Martin pose sa main sur le bras de son subordonné :
' N'y allez pas, Fontaine. Elle est malade... à l'hôpital...
Albert Fontaine bondit :
' Malade ' Je devrais déjà y être !
Le général Martin le retient dans son élan :
' Elle est à l'hôpital psychiatrique de Thonon. C'est depuis la mort de votre fils... Elle n'est pas en état de vous voir. Elle ne vous reconnaîtrait pas. Courage, mon vieux !
Malgré l'avis du général, Albert Fontaine a sauté dans sa jeep et filé à tombeau ouvert en direction de Thonon. Il s'est présenté aussitôt à l'hôpital en grand uniforme de commandant de la Légion d'honneur sur la poitrine, espérant ainsi provoquer chez sa femme le choc qui la sauverait. Mais en le voyant, Jeanne, après un long moment de silence, s'est écriée :
' C'est toi, Gabriel ' Je savais que tu reviendrais... Je suis fière de toi, mon enfant !
Et Albert Fontaine a répondu :
' C'est moi, maman... Je suis revenu. La guerre est finie.


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