Résumé de la 2e partie - Qu'est-il advenu de Ludmilla Kiprenski '
En tout cas, les jours passent et l'enquête du commissaire est au point mort : Ludmilla reste introuvable. Depuis, d'ailleurs, le calme est revenu dans le quartier des Demi-Lunes. Persuadés qu'avec la disparition de la «sorcière» les envoûtements avaient cessé, les habitants ont retrouvé leur calme. Malgré la mort tragique d'un enfant, l'affaire semble oubliée pour eux.
Ce n'est évidemment pas le point de vue du commissaire Carrel. Des avis de recherche concernant Ludmilla Kiprenski ont été diffusés dans toute la région, mais sans résultat, et le temps qui passe laisse la porte ouverte aux hypothèses les plus sombres.
C'est le 25 août, cinq jours après la disparition de la «sorcière», que le commissaire a l'illumination. Comment n'y avait-il pas pensé plus tôt ' Accompagné de deux de ses hommes, il revient à la cabane qu'habitait Ludmilla.
Le chien noir. Ce chien, qui semblait aux habitants de Demi-Lunes un être de l'enfer, peut devenir, au contraire sauveur de sa maîtresse ! Le commissaire lui fait renifler une des deux robes que Ludmilla Kiprenski a laissées et lui passe la laisse. Il n'a pas à attendre : le chien bondit. Il doit le retenir de toutes ses forces pour qu'il ne lui échappe pas.
Le commissaire et ses deux hommes traversent tout le quartier des Demi-Lunes. Ils arrivent vers le secteur minier. Un endroit de sinistre présage : où dissimuler un corps, sinon dans un puits de mine abandonné '
Et c'est effectivement vers une mine abandonnée que va le chien. L'endroit est aussi peu engageant que possible. Un puits d'aération rouillé se dresse à côté d'un terril et de baraquements délabrés. Le chien s'arrête et se met à gémir sourdement. Malgré le danger que peut représenter une descente dans ces galeries qui risquent à tout moment de s'effondrer, le commissaire Carrel décide de s'y aventurer. Il se fait passer une torche électrique et descend le long de l'escalier métallique qui subsiste encore. A tout hasard, il appelle :
' Madame Kiprenski ! Madame Kiprenski ! Est-ce que vous êtes là ' Je suis un ami... Tout va bien. Il n'y a plus de danger.
Et, alors qu'il ne l'espérait plus, il obtient une réponse. Oh ! pas même une voix, un gémissement, une plainte. Oui Ludmilla Kiprenski est bien là, ramassée sur elle-même, dans un état de faiblesse effrayant.
' Que vous est-il arrivé '
Elle a la force de répondre :
' J'ai entendu des cris. J'ai eu si peur que je suis partie droit devant moi.
' Mais vous avez quand même fermé à clé derrière vous '
' Oui. Pour faire croire que j'étais à l'intérieur. Sans quoi, ils se seraient tous mis à ma poursuite et ils m'auraient rattrapée.
Une fois rétablie, Ludmilla Kiprenski est partie pour l'Allemagne où elle avait, paraît-il, de la famille. Espérons que, là-bas, elle n'a pas eu l'idée de nourrir les corbeaux. Il y a des comportements qui, vu l'étroitesse d'esprit de certaines personnes, finissent par être dangereux et parfois mortels.
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Posté Le : 21/07/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Pierre Bellemare
Source : www.infosoir.com