Algérie

Histoires vraies



Résumé de la 2e partie - Lucien Morisset n'a qu'une seule idée en tête, il sera assassin...
Mais il ne faut pas croire que Lucien vole pour voler. Tout cet argent, il ne sait qu'en faire. Il se hâte de le dépenser n'importe comment au cours de folles nuits dans les cabarets de Tours. Tout cela ne lui plaît pas, ne l'amuse même pas. Il en revient chaque fois avec un sentiment de vide et de dégoût.
En fait, Lucien vole pour se faire découvrir pour se faire prendre par son patron, maître Morin. Et, ce jour-là, il le tuera. Il a d'ailleurs acheté un revolver qui ne le quitte plus. Il attend donc l'explication avec maître Morin, le moment où il pourra sortir son revolver et le tuer.
Mais Lucien s'est fait une telle réputation d'honnêteté que trois mois se passent sans qu'on songe à l'inquiéter. Qui pourrait raisonnablement soupçonner ce garçon si tranquille, si timide, si travailleur '
A la fin, pourtant, on commence à se poser des questions. Et, au début de juin 1881, on congédie Lucien, sans toutefois l'accuser formellement. On invoque un prétexte : on lui laisse le bénéfice du doute. Sans un mot, Lucien s'en va. Dès cet instant, sa décision est prise. Il ne cherchera pas d'autre place. Il va dépenser tout ce qui lui reste de ses vols et quand il n'aura plus rien, il ira tuer maître Morin.
Le 17 juin 1881, n'ayant plus que 70,35 francs en poche, Lucien Morisset prend le chemin de l'étude de maître Morin... C'est le soir. Il se dirige sans hâte vers la maison de son ancien patron. Il est calme. Il est même tranquille, il n'a pas encore dix-sept ans et il va tuer !
Tel est le passé de ce jeune homme qui parcourt les rues de Tours, telles sont les pensées qui l'habitent, en cette belle soirée de juin... Mais, en chemin, il se passe quelque chose d'imprévu...
Lucien croise une bande de jeunes gens. Ils ont déjà bien commencé la soirée, ils sont d'excellente humeur et ils chantent une chanson en vogue : «Le beau Nicolas», dont le refrain est «Ah, ah, le voilà !» Lucien, qui n'est calme qu'en apparence, se sent tout à coup pris de panique. Comment ont-ils découvert que c'était lui ' Ils savent tout et, en plus, ils se moquent de lui !
Alors Lucien sort son revolver. Et il tire, il tire encore. Deux jeunes gens sont blessés : Raphaël Monsnier, menuisier, d'une balle dans la cuisse gauche, son frère Hervé, sabotier, d'une balle au mollet.
Lucien s'enfuit et parvient à s'échapper. Mais, maintenant, tout a changé. Il a bien vu qu'il n'avait que blessé. Il n'est donc pas encore un assassin. Et on lui court après, le temps presse. Il faut donc tuer tout de suite, avant qu'on ne l'arrête. Tuer n'importe qui, la première personne qu'il rencontrera. Tant pis pour maître Morin ! Maître Morin qui ignore en ce moment que le hasard vient de lui sauver la vie.
La première personne que Lucien rencontre est un comptable aux chemins de fer de trente et un ans, M. Dormier. Lucien tire deux fois. Les deux balles sont mortelles. L'homme est tué sur le coup... Cette fois, c'est fait. Lucien Morisset est devenu un assassin. Un agent de police l'arrête... (A suivre...)




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)