Algérie

Histoires vraies



Histoires vraies
Résumé de la 5e partie - Rose voulait tuer son père mais c'est sur Sydney son petit frère qu'elle va se venger...
Le gamin avale son repas en silence. Quand il a fini, il affiche un air boudeur.
' Je n'ai pas envie de prendre un bain et de me laver les cheveux !
' Eh bien, déshabille-toi et va au lit. A la place, tu liras des illustrés. Je viendrai te dire bonsoir à 9 heures...
Sydney émet un petit sifflement de surprise.
' Ben, dis donc, qu'est-ce qui t'arrive' T'esdrôlement gentille !
Rose ne répond pas... Elle fait la vaisselle et puis attend qu'il soit 9 heures du soir. Elle est parfaitement calme. A 9 heures, elle entre dans la chambre de Sydney. De la main gauche, elle éteint la lampe de chevet, dans la droite, elle tient une statuette de bronze. Elle frappe de toutes ses forces à la tête. IIy a un grognement et un gargouillis. Elle s'acharne pendant de longues minutes, jusqu'à ce qu'elle soit sûre qu'il soit mort. Ensuite, elle quitte la maison et prend le chemin du commissariat...
Au poste de police, l'officier de service a l'impression que le ciel lui tombe sur la tête, quand il entend cette jeune fille de quatorze ans, si fragile qu'elle en paraît à peine douze, lui déclarer calmement :
' J'ai tué mon frère. II n'a pas souffert.
Il balbutie quelque chose comme:
' Tu es malade... Tu es folle...
' Vous ne me croyez pas ' Venez avec moi. C'est tout près.
' Mais pourquoi '... Pourquoi aurais-tu faitcela '
Et Rose Klein explique le mobile de son acte. Elle le fait d'une voix imperturbable, sans trace apparente d'émotion.
' Je regrette pour mon frère. Je ne lui voulais pas de mal. Il était méchant, mais ce n'était pas de sa faute. C'était celle de mes parents.
' Mais alors pourquoi '...
' Pour tuer mon père... Tout à l'heure, il a refusé de me parler et j'ai voulu qu'il meure. Mais il était trop fort. Je ne pouvais rien faire... Quand je me suis retrouvée seule avec mon frère, j'ai compris que je devais saisir cette chance. En tuant Sydney, c'est mon père que j'ai tué. Il ne s'en remettra jamais. Il en mourra, vous verrez : j'en suis certaine !
C'était parfaitement vrai... M. et Mme Klein sont hospitalisés à la suite du choc qu'ils ont éprouvé et, si Mme Klein rentre rapidement, son mari fait une crise cardiaque qui l'immobilise à l'hôpital. C'est là qu'il apprend la mort de sa mère, qui, elle aussi, a fait un infarctus après le drame. Sa douleur est telle qu'on croit qu'il va y rester. Mais, par malheur pour lui, il se rétablit. Par malheur, car il va ainsi endurer la pire des épreuves : le procès de Rose...
Rose est jugée six mois après les faits, mais c'est de son père qu'on parle le plus lors des débats. Recroquevillé sur son banc au premier rang de l'assistance, emmitouflé dans une couverture, Robert Klein n'est que l'ombre de lui-même. Et il doit entendre jusqu'au bout de la bouche des témoins, le portrait de l'homme qu'il était.
Ses voisins se montrent accablants :
' C'est M. Klein qui devrait se trouver dans le box des accusés, pas sa fille! C'est un monstre et elle une enfant martyre. Combien de fois nous l'avons entendue crier ou pleurer ! Elle s'est même, à plusieurs reprises, réfugiée chez nous... Nous aussi, nous sommes coupables. Nous aurions dû prévenir la police, et ce drame n'aurait pas eu lieu.
La déposition du Dr Miller est tout aussi sévère.
'L'attitude de M. Klein envers Rose s'apparente à une véritable torture mentale. M. Klein, qui a été directement responsable du geste de sa fille en interrompant son traitement à l'aide d'une déclaration mensongère. (A suivre...)




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