Algérie

Histoires vraies



Résumé de la 4e partie - Pour Rebecca, la présence de Rose à l'hôpital psychiatrique est le pire des déshonneurs.
Elle ne met pas longtemps à les découvrir. Elle aperçoit de la fumée à travers la fenêtre. Elle se précipite dans le jardinet. C'est trop tard : ses livres, dont Sydney a fait un bûcher, ne sont plus qu'un tas de cendres... Elle bondit ! Sydney a un cri :
' Ne me touche pas ! Sans quoi je le dirai à papa et il te tuera !
Faisant un formidable effort sur elle-même, Rose parvient à se maîtriser. Mais ses livres, c'est trop, il ne fallait pas... Cela ne peut pas continuer ainsi. Elle doit aller trouver son père, avoir une explication avec lui...
A grandes enjambées, Rose Klein se rend au magasin de chaussures, dans un autre quartier dela ville... Robert Klein est seul dans la boutique: il n'a pas les moyens de se payer un employé. Au tintement de la sonnette fixée sur la porte, il se précipite avec un sourire commercial. Mais lorsqu'il découvre Rose, il se fige, puis tourne le dos.
' Papa, il faut que je te parle...
Toujours le dos tourné, M. Klein entreprend declasser des cartons de chaussures... Rose lui raconte ce que vient de faire Sydney, sans provo-quer chez lui la moindre réaction. Alors, elle éclate en sanglots.
' Papa, ce n'est pas ma faute si je suis une fille ! Tu voulais un garçon, mais maintenant tu l'as. Alors, s'il te plaît, sois gentil avec moi, faisons la paix.
M. Klein ne répond pas.
' Parle-moi, papa, je t'en supplie ! Parlons-nous tous les deux. Si tu ne me parles pas maintenant, je te détesterai !
M. Klein ne répond pas.
' Papa
La porte s'ouvre à ce moment. C'est une cliente. M. Klein va au-devant de l'arrivante, en faisant une courbette.
' Chère madame, que puis-je pour vous '...
Rose est devenue pâle comme une morte. Elle s'est mise à trembler. Elle sort du magasin et reprend en sens inverse les rues de Minneapolis. Elle avance comme un automate. Elle a encore dans la tête le bruit qu'a fait la sonnette quand elle a refermé la porte. C'était un tintement lugubre, funèbre, comme pour un enterrement'
Rose n'a toujours pas retrouvé ses esprits quand elle arrive chez elle. C'est vrai qu'elle déteste son père. Elle le hait ! Elle le hait tout simplement, parce qu'il la hait lui-même... Elle bouillonne, elle bout, elle aurait envie de tout casser, mais elle ne peut rien faire, elle le sait bien...
Dans le petit pavillon, Esther Klein est là, qui l'attend.
' Ah, te voilà. Où étais-tu donc passée '
Rose n'a pas le temps de répondre qu'Esther enfile son manteau.
' Je vais chercher ton père à la boutique. Nous allons au cinéma. Rachel est chez ses grands parents. Occupe-toi de Sydney. Il y a ce qu'il fautdans le réfrigérateur. Surtout, n'oublie pas de lui donner son bain et de lui laver les cheveux. Esther Klein est partie. Rose reste interdite...
Seule avec Sydney ! Il lui est déjà arrivé de le garder en compagnie de Rachel, sans avoir, bien sûr, le moindre droit de le réprimander pour quoi que ce soit, mais jamais toute seule. C'est la première fois... Rose ne peut s'empêcher de frissonner. Ce ne peut pas être un hasard ! Elle doit en profiter... Oui, elle va le faire. Sa décision est prise et elle ira jusqu'au bout.
La voix insolente retentit dans son dos.
' Tu as intérêt à filer doux avec moi. Sans quoi je raconte tout à papa et je ne te dis pas ce que tu vas prendre !
Rose se retourne. Elle sourit et prend sa voix laplus douce.
' Mais bien sûr, Sydney! Viens, je vais te pré-parer à manger... (A suivre...)




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