Algérie

Histoires vraies


Histoires vraies
Résumé de la 2e partie - Harding a son poignard bien caché. Richard Deeps lui a désigné l'objectif à éliminer'
Et là, ils donnent tout de suite la mesure de leur inconscience. Ils entrent au Scottman, un bar louche. Leur accoutrement fait se retourner les consommateurs, mais ils n'ont pas l'air de s'en apercevoir, ils vont d'un pas décidé vers le comptoir et demandent de but en blanc au barman :
' Est-ce qu'il n'y aurait pas un proxénète ici '
L'homme ouvre de grands yeux, avant d'éclater de rire.
' Je ne sais pas ! Ce n'est pas écrit sur leur figure...
Affreusement vexés, les deux garçons sortent la mine basse et s'en vont au hasard dans les rues.
C'est à ce moment que Richard Deeps se place devant un feu rouge et dit à James Harding :
' Tu vas tuer le conducteur de la dixième voiture qui s'arrêtera.
Au volant de sa puissante limousine grise, le malheureux George Whitman vient de s'arrêter au feu rouge. Il ouvre des yeux terrorisés derrière ses grosses lunettes : deux fantômes noirs font irruption dans son véhicule...
' Qu'est-ce que vous voulez '
James Harding lui colle le poignard sur le cou.
' Démarre et avance doucement...
Quelques centaines de mètres plus loin, il y a une petite rue sombre.
' Tourne là.
Sous la menace de l'arme, le comptable doit descendre. Richard Deeps lui maintient les bras, tandis que James Harding se tient devant lui avec le poignard.
' Quelle méthode tu as choisie '
' La C bis.
' Ah ! Pas mal...
La suite est digne du Grand Guignol. James frappe au cou. Un flot de sang jaillit. Puis, il frappe au c'ur, retire la lame et frappe encore et encore ! Enfin, ils abandonnent leur victime après lui avoir pris ses lunettes et les clés de sa voiture...
Lorsque, le lendemain matin, on retrouve le corps, la police est perplexe. A priori, il devrait s'agir d'un toxicomane en état de manque ou d'un crime crapuleux. Mais le portefeuille de la victime n'a pas été touché et il contenait pas mal d'argent. Alors une rixe ' C'est tout à fait invraisemblable compte tenu de la personnalité de ce bourgeois irréprochable et inoffensif.
Faute de mieux, les enquêteurs interrogent les mauvais garçons du quartier, mais sans résultat. Il ne leur viendrait évidemment pas à l'idée d'orienter leurs recherches du côté d'Oxford... Les semaines passent et ce crime gratuit et odieux serait peut-être resté impuni si, démontrant encore une fois leur inconscience, les deux garçons ne s'étaient perdus eux-mêmes.
Au déjeuner, dans le réfectoire de l'établissement, Harding met soudain les lunettes de la victime, qu'il gardait dans sa poche comme un trophée, et asperge sa chemise de sauce ketchup. Il s'adresse en rigolant à Deeps :
' Hé, cela ne te rappelle rien '
L'autre s'étouffe de rire, incapable de prononcer une parole.
Leurs camarades veulent comprendre et pressent Harding de questions. Celui-ci finit par avouer avec suffisance :
' Ben quoi, j'ai tué un mec !... (A suivre...)


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