Algérie

Histoires vraies



Histoires vraies
Résumé de la 9e partie n C'est une véritable action de commando qui est mise sur pied et donc, elle s'appuie sur le renseignement.Ils arrivent à Rochefort-en-Novalaise à 3 heures du matin. Malgré l'obscurité, on distingue nettement le château. Il ne s'agit pas d'un ouvrage fortifié, mais d'une élégante demeure, sans enceinte pour la protéger. Pourtant, la partie est loin d'être gagnée. Car, si Mandrin est certainement sur place, on ne sait pas exactement où il couche. Il doit être sur ses gardes et il a prouvé toute sa ruse. Il suffirait qu'on lui donne l'éveil pour qu'il s'enfuie sans espoir d'être rattrapé.Les soldats enfoncent un volet sans faire trop de bruit et ont la chance de tomber sur un domestique qui, terrorisé, leur indique la chambre de Mandrin. Il leur précise aussi qu'il est seul avec son second, Jean de Saint-Pierre. Sa bande étant ailleurs, il n'y aura pas de bataille à livrer pour s'emparer de lui. Sous le commandement du colonel, une douzaine d'hommes se rendent sur les lieux dans le plus grand silence. Le domestique n'a pas menti : Mandrin et son second sont bien là. Il n'y a pas de lutte. Avant qu'ils aient compris quoi que ce soit, ils se retrouvent ficelés. Le chef contrebandier s'écrie :? Vous avez Mandrin mais vous n'avez pas son successeur.Et, comme son compagnon crie et se débat, il lui lance d'un ton désabusé? Va, ce n'est qu'un mauvais moment à passer...Peu après, tous repassent le Guiers. Les soldats remettent leur uniforme et les deux prisonniers sont conduits en charrette à Valence où ils vont être jugés...A ce point du récit, on peut se demander d'où les autorités françaises tenaient leurs renseignements. Il n'y a jamais eu de certitude à ce sujet, mais il pourrait bien s'agir d'un des contrebandiers : Malot, dit «laLiberté» ou «le Tailleur ». Il s'était toujours posé en rival de Mandrin et lui a succédé à son arrestation. Sa première décision a été de se prononcer contre une expédition destinée à le sauver. Par la suite, il s'est comporté en simple brigand, volant les pauvres gens aussi bien que les riches, ce qui lui a valu le surnom de «Petit Mandrin». Le vrai, le grand Mandrin s'était trompé, au moment de son arrestation il n'a pas eu de successeur. D'ailleurs, il ne pouvait qu'être unique.Après tant de frayeurs, les autorités royales, les fermiers généraux et les gâpians exultent. C'est un cortège triomphal qui entre dans Valence, le 13 mai 1755. Les deux hommes enchaînés et entourés de soldats sont précédés de clairons. Ils sont conduits à la prison du présidial où les reçoit Levet de Malaval, président de la commission de Valence, tribunal d'exception pour juger les contrebandiers, appelé aussi «chambre ardente».L'arrivée de Mandrin suscite une véritable curiosité. Les gens arrivent de toutes les villes voisines pour le voir. Et le plus extraordinaire, c'est qu'ils obtiennent satisfaction. Après avoir fait la queue pendant des heures, ils sont introduits dans sa cellule, par groupes de cinq. Le chef contrebandier leur fait bon accueil. Il répond avec entrain à toutes les questions. Quand il se dit fatigué, les visites sont suspendues et elles reprennent une fois qu'il s'est reposé. Il reçoit aussi des victuailles et des vins vieux auxquels il fait honneur, ainsi qu'un volumineux courrier.Les interrogatoires avec le juge Levet de Malavalse passent dans la plus grande courtoisie. Le magistrat le traite avec égards et le prie de s'asseoir avant de s'adresser à lui... Comme il lui demande quels sont les fauteurs de ses crimes, Mandrin lui répond :? Ce sont les receveurs et employés de la Ferme.A la question de savoir s'il a reçu une aide ou de l'argent d'une puissance étrangère, le prisonnier riposte :? J'avais assez de ressources en moi-même.A suivre


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