Algérie - A la une


Résumé de la 6e partie n La bande à Baader étant sous les verrous, l'Allemagne respire. Mais l'accalmie ne dure pas longtemps?Les Allemands font semblant de céder et, le même jour, à 22 heures, deux hélicoptères transportent les terroristes et leurs otages sur un aérodrome où un Boeing les attend. Il est bourré de policiers, qui donnent l'assaut. Mais l'action, mal préparée, se solde par un échec sanglant. Tous les athlètes israéliens sont tués, ainsi que cinq des preneurs d'otages, plus un policier...De jeunes Allemands décident de passer à l'action, mais dans un premier temps, ils ne font pas preuve de la même efficacité que leurs devanciers. Tout de suite après le drame de Munich, un communiqué annonce à la presse la création d'un «Mouvement du 2 juin», date à laquelle un militant gauchiste a été abattu par la police, en 1967. Moins intellectuel que la bande à Baader, le groupe est surtout composé d'ouvriers.Comme trois étudiants viennent d'être exécutés en Turquie, ils projettent d'attaquer l'ambassade de ce pays à Bonn. Ils essaient de voler une Mercedes,«comme Baader», mais n'y parviennent pas et en louent une. Ils partent pour Bonn, où ils ont un ami chez qui ils confectionneront leurs bombes. Mais arrivés très tôt le matin, ils n'osent pas le déranger et attendent dans la voiture, où ils s'endorment. La police, les trouvant suspects, les interpelle et découvre tout un arsenal dans le coffre. Ils se font condamnés à deux ans de prison, qu'ils effectueront entièrement. L'un d'eux sera abattu à sa sortie, pour le punir d'avoir été aussi médiocre.Cet intermède tragicomique n'est qu'un répit : d'autres vont passer à l'action, cette fois d'une tout autre manière Peu après, alors que le juge Güntervon Drenkmann, président de la Cour suprême, le plus haut magistrat allemand, fête ses soixante-quatre ans, un groupe de garçons et de filles sonne à sa porte, les bras chargés de fleurs. Il ouvre et il est abattu instantanément par une grêle de balles.Plus tard, le même Mouvement du 2 juin kidnappe Peter Lorenz, secrétaire général des chrétiens démocrates, le grand parti de droite. Il exige la libération d'Andreas Baader, Ulrike Meinhof et Gudrun Ensslin,sinon l'homme politique sera «tué comme le juge».Pendant des jours et des jours, d'intenses négociations ont lieu avec le gouvernement, tandis que Peter Lorenz, enfermé dans une cave de deux mètres sur trois, est surveillé par des hommes et des femmes armés.Les autorités finissent par transiger. Six gauchistes incarcérés seront libérés, mais pas Baader ni les deux femmes. Les ravisseurs acceptent. Les prisonniers sont relâchés et conduits dans un avion en partance pour Aden, capitale du Yémen, pays qui a toujours accueilli les terroristes. Les bénéficiaires de la tractation se voient, en outre, remettre chacun une prime de 20 000 marks. Au même moment, Peter Lorenz est retrouvé sain et sauf dans le Volkspark, un jardin public de Berlin.Le même mouvement attaque deux banques de Francfort les 30 et 31 juillet 1975, offrant des gâteaux secs aux clients terrorisés, tout en les menaçant avec leurs mitraillettes. Ils emportent 100 000 marks à chaque fois...Le gouvernement a cédé lors de la prise d'otage et il y a tout lieu de craindre que d'autres actions spectaculaires soient tentées pour libérer Baader et les siens, toujours en attente de leur procès. Ulrike Meinhof est enfermée seule à Cologne où sa s?ur va lui rendre visite, accompagnée de ses jumelles. Baader, lui, est incarcéré à Stuttgart, avec le sociologue Jan Carl Raspe, Gudrun Ensslin et une seconde femme membre de la bande, Irmgard Moeller.Tous sont sous une surveillance constante, isolés dans des cellules où la lumière brille jour et nuit, avec chacun un gardien en permanence.A suivre


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