Algérie

Histoires vraies



Histoires vraies
Résumé de la 5e partie n La police est sur le point de conclure que Cadoudal a quitté la ville, mais le 8 mai, tout bascule?La plupart des rues qui y conduisent abou-tissent place Maubert et c'est là qu'il est décidé d'intervenir. Une foule d'agents en civil envahit les lieux et les rues avoisinants.Vers 7 heures du soir, ils voient arriver un cabriolet, conduit par un homme qu'ils reconnaissent : Léridant, un autre complice de Cadoudal. Ils le suivent jusqu'à la rue de la Montagne-Sainte-Geneviève. Il s'arrête devant un porche. Brusquement, un homme habillé en fort des Halles, avec une blouse et un large chapeau qui lui dissimule en partie le visage, surgit et saute dans la voiture. Les policiers ont reconnu Georges Cadoudal, revêtu du seul déguisement qui pouvait convenir à son physique...Commence alors une poursuite digne des films policiers contemporains. L'inspecteur Caniolle, le plus proche du véhicule, s'élance et parvient à s'accrocher aux essieux. Les autres courent derrière. Leurs cris alertent leurs collègues qui, disséminés dans tout le quartier, prennent les uns après les autres le relais.Dans le cabriolet, Georges Cadoudal a compris le danger. Il ordonne à Léridant de fouetter le cheval, qui se met au galop. Il n'a toujours pas vu Caniolle, accroché derrière... La voiture descend à une allure folle les rues de la colline Sainte-Geneviève, laissant tout juste aux passants le temps de s'écarter pour ne pas être écrasés. Certains reconnaissent le passager. Des cris éclatent??Cadoudal ! C'est Cadoudal !Rue Voltaire, aujourd'hui rue Casimir-Delavigne, un attroupement empêche le véhicule d'avancer. Georges Cadoudal tente le tout pour le tout. Il saute du cabriolet pour se fondre dans la foule. Mais Caniolle saute à son tour et ameute les policiers. L'un d'eux, nommé Buffet, se précipite, mais le conspirateur sort son pistolet et l'abat d'une balle dans la tête, puis il tire sur Caniolle, qui tombe à son tour.Il tente alors de disparaître en adoptant une contenance normale et en marchant tranquillement. Mais l'inspecteur Caniolle, qui n'est que blessé, se relève et le frappe avec sa canne. Cadoudal titube. Il est entouré, reconnu, maîtrisé. C'est fini...Il est conduit à la préfecture de police où le préfet Dubois, qui vient d'interrompre son dîner, le reçoit. Il est tellement ému par ce succès inespéré qu'il en perd un peu ses moyens. Cadoudal, lui, garde son calme et son arrogance. Comme le préfet lui reproche la mort de l'agent Buffet, un père de famille, il lui répond:??La prochaine fois, faites-moi arrêter par des célibataires !Le chef de la police n'est pas plus heureux lorsqu'il cherche à connaître les complices de son prisonnier.??Où habitiez-vous au moment de votre arrestation '??Dans un cabriolet...Georges Cadoudal est enfermé au Temple, qui a été la prison de Louis XVI et des siens et qui regorge de royalistes. Surveillé dans sa cellule et dans tous ses déplacements par trois gendarmes, il a pourtant le droit de se promener dans le jardin et de s'entretenir avec ses partisans. Il s'assied sous un arbre, tandis que les autres se tiennent respectueusement debout. Bien qu'il n'ait rien révélé durant ses interrogatoires, il a la tris-tesse de voir arriver tous ses complices, qui sont pris les uns après les autres...Son procès s'ouvre le lundi 27 mai 1804, dans une salle du palais de justice qui sera plus tard celle de la Cour de cassation et où, quinze ans auparavant, a été jugé Danton. L'engouement du public est énorme. Chacun a conscience qu'avec le jugement des derniers partisans de l'Ancien Régime, c'est une page qui va définitivement se tourner.A suivre




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