Résumé de la 2e partie n Alerté, le lieutenant Mossel, chargé de la répartition des pigeons, n'a aucun mal à identifier la provenance du volatile.Devant cette évidence, M. Herklay s'embarrasse dans une histoire de nappe de mazout flottant sur la mer. Mais le lieutenant Mossel ne l'écoute plus. Il formule à voix haute une idée qui vient, tout à coup, de se préciser dans son esprit«Et si le pigeon avait passé la nuit sur un pétrolier '»Hé oui, pourquoi pas '... Voyant le jour baisser le pigeon commence sa descente vers la mer ; son instinct l'avertissant du danger que représente l'élément liquide l'empêche de se poser. C'est alors qu'il perçoit la masse sombre du pétrolier, il prend pied sur le pont souillé de mazout, il y passe tranquillement la nuit et repart au petit jour.«Mais alors, conclut le lieutenant, cela rallonge singulièrement le rayon d'action des recherches... 200 km, peut-être davantage...»Plus le lieutenant Mossel se rapproche de la base, plus il est certain que cette éventualité est la bonne. Seulement, pour faire partager cette idée à ses chefs, il faudrait une preuve.Le pétrolier ! Il faut savoir si un pétrolier naviguait cette nuit dans cette zone et le situer très exactement, c'est la seule preuve tangible.Les heures ont passé. Là-bas sur la mer, les quatre hommes sont tombés dans un engourdissement fatal. Le froid s'est infiltré goutte à goutte dans leurs membres. Il est à présent quinze heures et le vent se lève. Le canot escalade les vagues dont la crête se frange d'écume. Dans quelques heures, la nuit va tomber et ce sera la mort. Oh ! elle sera douce. Il paraît que la mort par le froid n'est pas douloureuse, on s'endort voilà tout.Tout à coup William redresse la tête et tend l'oreille, on dirait un bourdonnement lointain ! Un avion ' Serait-cepossible 'Non ! Ses camarades n'ont pas bougé. A force d'espérer un avion on finit par l'entendre. Mais... voici que le copilote, lui aussi, lève la tête.«Vous entendez '»Cette fois le doute n'est plus possible, un avion approche. Malgré le froid qui leur cloue les jambes, les quatre naufragés se sont dressés dans le canot... Là-bas, au ras des flots, un avion arrive droit sur eux.«Il nous a vus !»De fait, l'avion effectue un grand virage, revient vers eux et jette un sac étanche dans lequel les naufragés trouveront du rhum, du chocolat, de l'eau, des cigarettes, et des fusées.Deux heures plus tard, une vedette vient mettre un terme à leur cauchemar, la tragédie est finie...De retour à la base, après avoir reçu l'accueil que l'on imagine de la part de leurs camarades, les quatre hommes s'apprêtent à passer la nuit à l'infirmerie. C'est alors que le lieutenant Mossel s'approche d'eux, un pigeon blotti entre ses mains.«Messieurs, voici votre sauveur.Tandis qu'ils caressent, non sans une certaine émotion, leur sauveteur, le lieutenant leur demande la raison pour laquelle ils n'ont pas écrit de message sur la feuille qui était dans la capsule.Après avoir fait répéter la question tant sa surprise est grande, William prend à témoin ses camarades...«Mais, il y avait un message... c'est moi-même qui l'ai écrit.??Absolument pas, dit Mossel, je l'ai vu, je suis affirmatif.??Alors il aura été effacé par l'eau de mer.A suivre
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Posté Le : 29/11/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Pierre Bellemare
Source : www.infosoir.com