Algérie

Histoires vraies



Histoires vraies
Résumé de la 1re partie ? Seraphina écoute sans faire de commentaire, elle surveille sa proie. Elle connaît par c?ur le discours qu'elle va dévider à sa prochaine victime...Ce n'est pas du tout ce qu'elle avait prévu dans son plan de remboursement. La petite gratte quotidienne qu'elle met de côté depuis des mois pour rembourser la vieille dame au sourire artificiel est de loin insuffisante pour ce premier versement. Comment cela est-il possible 'Tout simplement parce que Seraphina, en proposant un prêt à dix pour cent, a omis de préciser qu'il s'agissait d'un intérêt mensuel et non pas annuel. Cela multiplie par douze la somme due. Du coup, l'emprunteuse enfile son manteau, attrape son sac à main et se précipite chez l'usurière (comment la nommer autrement') pour protester mais, une fois dans la place, elle se heurte à l'amabilité de porcelaine de la vieille prêteuse. Celle-ci s'excuse presque du malentendu mais, entre les phrases, se fait un peu menaçante. On va s'arranger entre femmes de bonne compagnie. Surtout quand l'emprunteuse est jeune et jolie. Cette jeunesse et cette beauté représentent un véritable capital dans la Sicile brûlante et frustrée où les femmes sont encore des idoles sévèrement gardées...Si Giulia, Maria ou Adriana, se révèle, et c'est toujours le cas, incapable d'effectuer les remboursements auxquels elle s'est engagée en signant le contrat, il y aurait bien un moyen pour tout arranger... Seraphina, révélant sa vraie nature, expose sa petite idée: la jolie débitrice pourrait rembourser une partie de la somme en... nature. Si elle accepte de rencontrer, chez Seraphina, à l'abri des regards indiscrets, quelques messieurs en mal d'affection, cela pourrait se comptabiliser et l'aider à rembourser l'usurière.Comme il n'existe pas d'autre solution, la malheureuse jeune femme accepte et le piège se referme davantage encore sur elle. Car Seraphina se transforme immédiatement en ce qu'elle est depuis longtemps: une tenancière de maison close. La jeune femme, qui accepte de rencontrer des hommes plus ou moins beaux, plus ou moins jeunes, plus ou moins appétissants, ne voit créditer son compte personnel que de la moitié de la somme versée par le «client» qui vient de l'utiliser. Cinquante pour cent vont directement dans la caisse de Seraphina.Pis encore, la malheureuse qui accepte, à son corps défendant, de se voir souiller et dégrader par des inconnus au portefeuille bien rempli, subit de nouvelles exigences de la vieille maquerelle, puisqu'il faut bien appeler les choses par leur nom.Seraphina exige d'elle une tenue particulièrement sexy et soignée. Souvent ces jeunes femmes modestes ne possèdent pas dans leur garde-robe les robes lamées au décolleté plongeant qu'on les prie de revêtir pour rencontrer les clients, les chaussures de très bonne marque, les dessous affriolants qui vont concourir au plaisir des «messieurs». Voilà l'occasion d'ouvrir un nouveau «compte courant» chez Seraphina, au nom de Maria, Giulia ou Adriana, compte qui semble toujours à des années-lumière de s'équilibrer, à plus forte raison de se clore définitivement. (A suivre...)




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