Algérie

Histoires vraies



Histoires vraies
Résumé de la 2e partie ? Le couteau sur la gorge, Philippe sent dans son dos le contact dur et menaçant d'un canon de revolver...Aussitôt tout un plan «rouge» se met en branle. La police est alertée. Au péage obligatoire les forces de l'ordre pensent intervenir mais devant l'attitude agressive de Jean-Charles on hésite pour ne pas voir le couteau à cran d'arrêt entailler la gorge de Philippe. Un peu plus loin ce sont les motards de la gendarmerie, dans le territoire desquels l'autobus pénètre, qui prennent le relais.À l'intérieur du véhicule Jean-Charles parle, parle, parle encore et continue à boire le whisky qui diminue dans la bouteille, mais Philippe note que le débit verbal de son agresseur se ralentit. Celui-ci soudain demande une cigarette mais le conducteur du 36 ne fume pas. Il suggère avec hésitation de stopper le véhicule pour demander la «sèche»... au motard de la gendarmerie qui, depuis des kilomètres, ne quitte pas le pare-chocs arrière de l'autobus... Cette cigarette tant désirée est alors le prétexte à une longue conversation entre Philippe, le motard et Jean-Charles le mal-aimé... Philippe réalise que, depuis le début de l'aventure, ce qu'il prenait pour le canon d'un revolver braqué sur son dos n'était que le bout raidi de l'index de son agresseur ! Au bout du compte Jean-Charles accepte de renoncer à son projet. Il se retrouve en détention préventive pour quelques jours... Un examen médical révèle qu'il présente de graves troubles psychologiques. On arrive à la conclusion qu'aumoment de son détournement d'autobus il était, obsédé par son idée fixe, en état de démence, pourtant les médecins lui accor-dent la pleine responsabilité de ses actes sur le plan pénal.Philippe, quant à lui, malgré l'heureux dénouement de l'affaire, n'est pas au bout de ses peines. Cauchemars et angoisses l'assaillent dorénavant pendant les mois qui suivent. Il devient si anxieux, si mal dans sa peau, qu'il doit momentanément s'arrêter dans son travail. Calmants et repos ne font rien a l'affaire. À trente ans, trois ans après les faits, on lui accorde une incapacité de travail de dix pour cent, et 20 000 F de pro-vision sur les indemnités à venir. S'en remettra-t-il jamais vraiment 'Jean-Charles qui, décidément, fait les mauvais choix dans l'existence, préfère ne pas se présenter à l'audience qui doit voir la conclusion de cette affaire. Devant les dégâts provoqués chez Philippe, compte tenu de son absence devant ses juges, Jean-Charles se voit condamner par défaut à quinze mois de prison. Il est activement recherché par la police... Pendant ce temps-là, à Nantes, un quadragénaire ancien conducteur d'autobus, nostalgique de son métier et qui boit pour oublier, voit son taux d'alcoolémie monter à 2,20 g. Comme il vient de voler un autobus il est condamné à quatre mois de prison. En vingt ans, c'est la vingt-troisième fois qu'il dérobe un autobus et qu'il l'abandonne n'importe où en Poitou-Charentes, généralement en allant heurter, irrémédiablement soûl, quelque véhicule en stationnement ou quelque élément innocent du mobilier urbain. Le juge lui conseille de calmer sa passion en s'achetant son propre autobus mais, lui fait remarquer le coupable avec une logique irréfutable : «Il faudrait d'abord que je repasse mon permis»... C'est évident... La prochaine fois on peut imaginer qu'il soit obligé, sous la menace d'un couteau, de conduire Jean-Charles jusqu'à Montpellier...




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