Algérie

Histoires vraies



Histoires vraies
Le commissaire Palmer, de la police canadienne, prend tranquillement son café matinal dans son bureau. C'est une habitude à laquelle il est très attaché. Tous les matins il s'accorde ainsi un petit quart d'heure avant de commencer son travail. Il faut dire que Richmond, au Québec, est plutôt du genre paisible : quelques immeubles de bureaux dans le centre, pas mal de magasins et d'entrepôts autour de la gare, le reste de la cité étant composé uniquement de pavillons et de jardinets alignés le long d'avenues qui se coupent à angle droit. Tout autour, sans transition, c'est la campagne, avec ses grosses fermes perdues au milieu des immenses champs de pommes de terre, la monoculture de la région.Oui, Richmond est la ville rêvée pour un policier à condition qu'il ne soit pas trop ambitieux, et c'est le cas du commissaire Palmer, qui, à cinquante-cinq ans, attend la retraite... Sa tâche principale consiste à s'occuper de la circulation et à rechercher les animaux perdus. De temps en temps, il y a bien quelques querelles entre voisins et, le samedi soir, un ivrogne ou deux, mais c'est tout.Le commissaire Palmer s'attarde à contempler les marronniers déjà roux sous ses fenêtres. Il fait particulièrement beau ce 6 octobre 1993, une splendide et douce journée d'automne. C'est à ce moment que le téléphone sonne :??«Commissaire Palmer ' Ici police fédérale, Ottawa.»Le commissaire reste un instant sans répondre... La police fédérale : il s'agit de quelque chose de grave...«Commissaire, c'est très urgent. La police américaine nous informe que le dénommé Gordon Mac G. a franchi cette nuit la frontière. Voici son signalement : vingt-deux ans, 1,80 mètre, cheveux blonds en brosse, taches de rousseur. Je vous envoie sa photo par fax. Vous la ferez afficher dans les rues de Richmond.??Afficher '??Ne m'interrompez pas. L'homme est très dangereux. Il a trois meurtres à son actif aux Etats-Unis : un marchand d'articles de pêche, une jeune serveuse et un pompiste. Il leur a volé des petites sommes, après quoi il les a fait s'allonger face contre terre et leur a tiré une balle dans la nuque. C'est un déséquilibré. Il était en traitement pour dépression. Il est armé d'une carabine à répétition à canon scié.»Le commissaire Palmer parvient enfin à se ressaisir :??«Mais enfin, pourquoi viendrait-il à Richmond ' Qu'est-ce qu'il pourrait bien faire chez nous '??C'est là qu'habite son ex-femme, Barbara Lynch. Elle est retournée chez ses parents après son divorce. Il faut essayer de l'arrêter chez elle s'il n'est pas trop tard. Bonne chance, commissaire. La police fédérale vous envoie des renforts.»Le commissaire Palmer a déjà raccroché. En un instant, il a retrouvé tous ses réflexes de jeune homme... D'abord l'annuaire. Le numéro de téléphone de Barbara Lynch. La prévenir, lui demander de retenir l'homme le plus possible, le temps d'arriver... Le numéro sonne. On décroche.? «Miss Lynch, ici la police.»La voix qui répond est en larmes :??«C'est affreux ! Il est venu. Il m'a demandé de partir avec lui. J'ai refusé. Il m'a menacée avec son arme. J'ai cru qu'il allait me tuer. C'est mon ancien mari, c'est...? Je sais. Vous a-t-il dit où il allait '??Non. Il est parti comme un fou.» (A suivre...)




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