Algérie

Histoires vraies



Histoires vraies
Résumé de la 3e partie - Devenu célèbre, Jack enchaîne interviews, enquêtes et reportages. Mais pendant ce temps, les meurtres de prostituées continuent...Elfriede a été retrouvée étranglée dans un bois, en mars 1991, six mois après sa mort. Jack était son client.Tout est allé très vite pour lui et l'ascension a été fulgurante. Comment ce modèle de réinsertion sociale, ce symbole de la réussite en prison peut-il devenir suspect numéro un, dans une affaire de meurtres en série ' Personne ne veut y croire. Sauf la police. Pourquoi 'D'abord parce qu'il s'agit de prostituées et qu'il en a déjà tué une dans les mêmes conditions. Et aussi parce qu'un ancien policier qui enquêtait dans les années soixante-dix vient raconter à ses collègues de Graz des années quatre-vingt-dix une petite histoire : «Je travaillais sur un meurtre, une jeune fille retrouvée étranglée et ligotée dans un lac aux environs de Salzach. Je n'arrivais à rien. Dix ans plus tard, je suis tombé sur des preuves évidentes de la culpabilité de ce Jack Unterweger. Mais il était déjà condamné à perpétuité, j'ai laissé tomber, et depuis je suis à la retraite... Maintenant, c'est différent.»Le témoignage de ce policier porte à huit victimes les soupçons qui pèsent sur Jack.Il y a aussi d'autres indices, qui font frémir l'instinct des enquêteurs. Cette dernière série de meurtres, commis dans des lieux différents, sur un itinéraire apparemment aléatoire, présente une suite de coïncidences. À chaque fois, le beau Jack était sur place. Conférence, interview ou week-end, il était là. Non loin des corps retrouvés étranglés et abandonnés, qui dans une rivière, qui dans un étang ou un lac. Il était toujours dans les parages d'un cadavre retrouvé.Si bien que le célébrissime produit de la réinsertion sociale autrichienne voit arriver les grands pieds des enquêteurs sur sa moquette de luxe. Où étiez-vous tel jour, à telle heure ' Avec qui ' Il a des alibis, huit alibis, dont un faux, un seul, ce à quoi il lui est facile de rétorquer sur un ton mondain : «Je voyage énormément, j'ai des tas de rendez-vous, je ne peux pas me souvenir de tout !»Certes. Alors les enquêteurs s'attaquent aux petits indices, cheveux, résidus de tissu, poussières... Mais dans ce domaine, les résultats ne sont pas certains à cent pour cent. Ce cheveu retrouvé dans la voiture de Jack pourrait appartenir à telle prostituée, ce fragment de laine à une écharpe qui a servi à étrangler telle autre...Le serial killer est sous pression, la presse s'intéresse soudain différemment à lui, car le juge d'instruction de Graz ne s'interdit pas de faire aux journalistes des révélations, dont la plus importante, et la seule certaine, est celle-ci : «Jack Unterweger se trouvait dans les parages de chacun des huit meurtres, il ne peut pas s'agir de huit coïncidences !»Huit coïncidences, en effet, c'est beaucoup. Et le beau Jack, qui avait commencé à donner des interviews du genre : «Mon passé me persécute», «La police s'acharne», «Je suis victime de la machine judiciaire», choisit de prendre la fuite la veille du jour où un mandat d'arrêt est lancé contre lui en février 1992. Ce n'est pas le meilleur moyen de prouver son innocence.Ses attaches avec le milieu viennois laissent supposer qu'il a été prévenu de l'imminence de son arrestation. (A suivre...)




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