Algérie

Histoires vraie La cité des cafardss (2e partie)



Résumé de la 1re partie - L'huissier, le serrurier et les deux agents de police, envoyés chez Mme Berton, la découvrent, dans son appartement, morte...
Car ce qu'ils ont sous les yeux est inimaginable ! Si Catherine Berton s'est suicidée, première idée qui leur est venue à l'esprit ; elle a choisi pour cela une technique qui fait froid dans le dos : elle s'est planté dans la tempe... une fléchette. Et la malheureuse s'y est certainement reprise à plusieurs fois avant de réussir sa tentative, car sa peau est percée de plusieurs trous. Voilà pourquoi on ne la voyait plus depuis un an. Cela fait un an qu'elle est là, sur ce fauteuil, à l'endroit où elle a accompli son geste fatal... Mais pourquoi son corps s'est-il momifié, au lieu de se décomposer, dégageant une odeur qui aurait alerté les voisins '
Ce n'est pas la seule question qu'on peut se poser. Il y en a d'autres, tout aussi troublantes. Par qui le carreau a-t-il été cassé ' Par la morte ' C'est possible, quoique la brisure ait eu lieu juste à côté de la poignée de la porte-fenêtre. On aurait voulu s'introduire dans les lieux qu'on n'aurait pas agi autrement. Et puis, en regardant bien, on constate que, sur le sol, il y a des traces au milieu de la poussière. On a marché ici et même très récemment. Ce ne peut en aucun cas être la malheureuse Catherine Berton... Tout cela n'est pas clair. C'est même louche. L'un des deux agents va dans la voiture de police appeler le commissariat, puis revient monter la garde en compagnie de son collègue, tandis que l'huissier et le serrurier, qui n'ont plus rien à faire dans la suite des événements, se retirent...
Une demi-heure plus tard, l'inspecteur Legrand est sur place en compagnie d'un médecin. C'est grâce à ce dernier qu'on va avoir la réponse à la première question : la momification du corps... Après un examen attentif, il se redresse :
' La personne ne s'alimentait plus depuis longtemps au moment de son décès, qui remonte à environ un an. Cela explique que la décomposition n'ait pratiquement pas eu lieu. Elle n'avait, pour ainsi dire, que la peau sur les os.
' Pourquoi ne mangeait-elle pas '
' Dépression, sans aucun doute...
' Elle est donc morte d'inanition, pas de la fléchette '
' Peut-être. Peut-être que la fléchette a été plantée post-mortem. Mais, après une année entière, c'est impossible à préciser...
L'inspecteur Legrand remercie son interlocuteur et se met au travail, tandis que des infirmiers emmènent la morte... Tout est déroutant dans cette affaire : suicide à la fléchette, meurtre au moyen de cette arme si particulière, ou bien mort naturelle suivie d'un acte macabre qui ressemble au geste d'un fou ou à une vengeance '
Quoi qu'il en soit, il faut revenir aux faits matériels : on est entré ici récemment et, à moins qu'on n'ait eu la clé, on est passé par le balcon après avoir cassé le carreau. Or, ce dernier est attenant à un autre balcon et à un seul, celui des voisins d'à côté, dont il est séparé par une cloison vitrée. C'est sans doute chez les voisins que se trouve la solution...
Mme Caproni, l'habitante de l'appartement contigu, est une femme corpulente et volubile. Visiblement, elle ne demande pas mieux que de renseigner l'inspecteur.
' Quelqu'un qui serait entré avec ses clés ' Ce n'est pas possible, inspecteur : elle avait fait changer la serrure. A cause de son ancien mari. Elle me l'a dit la dernière fois qu'on s'est vue. Même qu'il est venu pas longtemps après. Il a essayé d'ouvrir la porte et, forcément, il n'a pas pu ; il a carillonné, il a crié, mais elle ne lui a pas ouvert... (A suivre...)


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