Résumé de la 5e partie n En 1993, c'est Robert Ballard, connu pour l'exploration des épaves du Titanic et du Bismarck qui s'attaque au mystère. Il dresse un état des lieux de l'épave : il est très difficile d'en tirer des conclusions étant donné que le navire est complètement aplati et «tordu comme un boomerang».Aidé par des ingénieurs et par des reconstitutions par ordinateur, le modèle semble plausible, la cause entendue. Cependant pour comprendre ce qui est réellement arrivé au paquebot de la Cunard, il suffit de lire les comptes-rendus des rapports d'enquêtes réalisés à la suite du naufrage ou dans les années qui suivirent : le naufrage semble être la cause d'une explosion de chaudières. Plusieurs éléments viennent étayer cette version. Les témoignages confirment que la torpille a frappé au niveau de la première ou de la seconde cheminée, soit 30 à 50 mètres en arrière des cales où se trouvaient les munitions. Une explosion des cales situées à l'avant aurait détruit la proue du navire. Les témoignages ne le mentionnent pas, et les explorations de l'épave le démentent. Aucun survivant ne rapporte avoir senti l'odeur particulière de la poudre à la suite de la détonation d'explosifs. Des témoignages de passagers affirment avoir entendu plusieurs explosions localisées, à l'intérieur du navire. Par endroit des canalisations de vapeur éclatées ont rendu l'air irrespirable. Un des rares soutiers à avoir survécu raconta qu'en très peu de temps la salle des chaudières où il travaillait fut envahie par la mer et qu'il se retrouva avec de l'eau jusqu'aux genoux. Le troisième ingénieur George Little vit le niveau de la pression de vapeur s'effondrer en quelques instants, confirmant l'explosion des chaudières et des conduites de vapeur. De nombreux passagers ont mentionné le fait que de grandes quantités d'eau, de charbon et de débris divers furent projetées à travers les cheminées du navire. De plus la théorie du coup de grisou paraît bien peu probable, car les soutes à charbon étaient situées contre les flancs du navire, et donc collées aux froides plaques d'acier en contact avec la mer, ce qui créait de la condensation, condition peu favorable à l'explosion de la poussière de charbon. Enfin, le scénario de l'explosion des chaudières semble confirmé par une observation de nombreux cadavres repêchés qui portaient d'importantes traces de brûlures propres à ce type d'explosion. Ce phénomène n'était pas un cas isolé : l'un de ces observateurs, Wesley Fost, consul américain à Queenstown, publiera en 1918 une liste de 18 navires à vapeur ayant coulé à la suite de l'explosion de leurs chaudières. Le parallèle avec le Titanic peut être réalisé : durant les minutes suivant l'impact avec l'iceberg, les soutiers travaillant dans les chaufferies situées les plus en avant se sont empressés de vider les foyers des chaudières et de fermer ces derniers afin d'éviter que l'eau glacée ne pénètre à l'intérieur, déclenchant une explosion importante.?
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Posté Le : 30/04/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ferhat A
Source : www.infosoir.com