Algérie

HistoireS étranges



HistoireS étranges
Le nom n En 1952, un couple bien sympathique, autour de la cinquantaine, se promène du côté d'Hermé, dans la région de Provins. Il s'agit de M. et Mme Carmi qui semblent manifester un grand intérêt pour cette Champagne qu'ils visitent. Que cherchent-ils 'Quelque chose de bien ordinaire : tout simplement une petite maison de campagne susceptible d'abriter leurs vieux jours, d'accueillir leurs quatre enfants et les petits-enfants, présents et à venir. (Au total, ils en auront douze !) M. Carmi est officier supérieur de la Marine nationale. Sa femme est douce, cultivée, par moments mystique. Elle s'est consacrée avec amour et joie à son mari et à sa famille. Couple uni, sans histoires, qui ne se doute pas qu'il en aura bientôt au moins une, très extraordinaire. Pour l'heure, ils parcourent la campagne. Tout à coup, Mme Carmi aperçoit des ruines, près d'un château d'eau : des murs croulants au milieu d'un terrain vague. Elle s'immobilise et les montre à son mari. N'est-ce point là un lieu calme, un peu sauvage, propice au repos et à la méditation ' Pourquoi ne pas acquérir ces ruines et y organiser une maison ' M. Carmi se déclare aussitôt d'accord. Non simplement pour faire plaisir à sa femme mais parce qu'il aime l'endroit, lui aussi, même s'il ne se sent pas autant subjugué que son épouse. C'est ainsi que les Carmi se rendirent propriétaires de ces ruines et y bâtirent leur maison. Tout se passe sans problèmes jusqu'au jour où il est question de donner un nom à cette maison. Chacun lance en l'air une, deux, plusieurs propositions. Aucune ne satisfait pleinement Mme Carmi. Quelque chose ? ou quelqu'un ? lui souffle que le choix de ce nom n'est pas affaire secondaire, qu'il convient d'y bien réfléchir et de ne pas se précipiter. Une nuit, Mme Carmi fait un rêve très étrange qu'elle racontera elle-même : C'était la première fois, écrit-elle, que je rêvais de ma belle-mère depuis sa mort. Mais, comme j'étais très liée avec elle, je n'en ai eu aucun étonnement. Elle m'est apparue telle qu'elle était les derniers mois de sa vie, et j'ai conversé avec elle comme avant. Elle m'a dit qu'il fallait appeler notre maison la massenie, puisqu'elle avait été une «massenie» pendant plusieurs siècles. Ou alors, me dit-elle, appelez-la «la maison des arioles», en souvenir des «arioles» qui l'ont habitée durant cette période. Et surtout, n'oubliez pas de planter le rosier rouge et le rosier blanc qui ont toujours orné le seuil des massenies et qui sont les symboles du devoir et du sacrifice. «Voilà. Voilà le message que reçut, une nuit, Mme Carmi de sa belle-mère. Les histoires de ce type posent toujours le même problème. Que la belle-mère de Mme Carmi lui ait réellement parlé, ou que Mme Carmi ait cru l'entendre, ne représente, finalement, qu'un aspect subalterne de cette question. Dans ces affaires, ce qui complique tout, c'est la suite.?A suivre


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