Résumé de la 1re partie n Tout le travail technique de l'opération était dirigé par un certain Bernhard Krüger, ingénieur dans le civil et membre de l'état-major SS, ce qui donna le nom de l'opération.Tous devaient accomplir ces différentes opérations avec les mains sales. En outre, quelques billets subissaient un vieillissement supplémentaire qui consistait en de petites déchirures et autres arrachements de papier. Si le résultat produit satisfaisait les ouvriers et les techniciens, il importait de savoir si l'on pouvait aussi tromper un banquier. En 1941, les allemands prièrent un de leurs intermédiaires de présenter une liasse de faux billets aux spécialistes de sa banque (suisse en l'occurrence). La Reichsbank demandait à la banque suisse de bien vouloir confirmer l'authenticité de ces billets anglais à propos desquels elle émettait quelques doutes. Trois jours plus tard, après un examen approfondi selon les méthodes les plus perfectionnées, la banque reconnut l'authenticité des billets. Mais les allemands demandèrent encore une contre-expertise à la Banque d'Angleterre elle-même ! La réponse fut identique. Seule la possession simultanée par la Banque d'Angleterre de deux billets portant les mêmes numéros aurait pu leur mettre la puce à l'oreille. Jusque là, le but de l'opération avait été la rupture d'équilibre de l'économie britannique. Heydrich, lui, avait un autre but : la création de moyens financiers quasi sans limites pour ses services de renseignements. Il fut dès lors question d'échanger ces faux billets contre diverses monnaies pour subvenir aux besoins des services allemands d'espionnage à l'étranger. Aussi ?uvra-t-il pour que l'opération passât sous son propre contrôle. Arguant que le secret risquait d'être violé, il parvint à convaincre Hitler de transporter l'atelier dans un endroit en vase clos, c'est-à-dire dans un camp de concentration. En 1942, les ateliers (dont le personnel fut fourni par des détenus) furent donc transférés à Oranienburg, dans le camp de Sachsenhausen. Il était bien sûr entendu que les «employés» seraient liquidés par la suite. La libération du camp par l'armée américaine n'aura permis de sauver que 30 détenus sur 130. Lors de la déroute allemande, le matériel d'imprimerie et les stocks de billets restants furent jetés par des SS ? interprétant mal un ordre ? dans le lac de Töplitz, entre Innsbruck et Salzbourg. Des patrouilles furent chargées de la récupération, mais on estime que des centaines de milliers de Livres ne furent pas retrouvées. Elles firent leur réapparition sur divers marchés noirs d'Europe au cours des années suivantes, et il est vraisemblable que bon nombre d'entre elles furent acceptées par la Banque d'Angleterre. Celle-ci s'empressa, après la guerre, de changer l'apparence de ses billets et de faire rentrer au plus vite les anciens modèles. Jamais plus contrefaçon de billets n'atteindrait une telle perfection, absolument indécelable aux dire des spécialistes. Seules quelques erreurs de concordance entre des numéros et des dates d'émission ont pu être relevées par la comptabilité des billets tenue par la Banque.?
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Posté Le : 14/04/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ferhat A
Source : www.infosoir.com